Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |
8265 résultats trouvés
1 51 101 151 201 251 301 351 401 451 501 551 601 651 701 751 801 851 901 951 1001 1051 1101 1151 1201 1251 1301 1351 1401 1451 1501 1551 1601 1651 1701 1751 1801 1851 1901 1951 2001 2051 2101 2151 2201 2251 2301 2351 2401 2451 2501 2551 2601 2651 2701 2751 2801 2851 2901 2951 3001 3051 3101 3151 3201 3251 3301 3351 3401 3451 3501 3551 3601 3651 3701 3751 3801 3851 3901 3951 4001 4051 4101 4151 4201 4251 4301 4351 4401 4451 4501 4551 4601 4651 4701 4751 4801 4851 4901 4951 5001 5051 5101 5151 5201 5251 5301 5351 5401 5451 5501 5551 5601 5651 5701 5751 5801 5851 5901 5951 6001 6051 6101 6151 6201 6251 6301 6351 6401 6451 6501 6551 6601 6651 6701 6751 6801 6851 6901 6951 6977 7001 7051 7101 7151 7201 7251 7301 7351 7401 7451 7501 7551 7601 7651 7701 7751 7801 7851 7901 7951 8001 8051 8101 8151 8201 8251 8265 |
Titre : | Première solitude |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Sully Prudhomme |
Interprète(s) : | Marx, Henry |
Genre : | Diction : poème |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 27 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Odeon International talking machine Co.m.b.H. |
Numéro de catalogue : | 111345 |
Numéro de matrice : | xP5813-OCP3 |
Date de l'enregistrement : | 1912 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 6k, Cedar X, declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 17-02-2022 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. On lit sur l'étiquette : "Le Poète Henry-Marx". |
Texte du contenu : | Première solitude
On voit dans les sombres écoles Des petits qui pleurent toujours ; Les autres font leurs cabrioles, Eux, ils restent au fond des cours. Leurs blouses sont très bien tirées, Leurs pantalons en bon état, Leurs chaussures toujours cirées ; Ils ont l'air sage et délicat. Les forts les appellent des filles, Et les malins des innocents : Ils sont doux, ils donnent leurs billes, Ils ne seront pas commerçants. Les plus poltrons leur font des niches, Et les gourmands sont leurs copains ; Leurs camarades les croient riches, Parce qu'ils se lavent les mains. Ils frissonnent sous l'œil du maître, Son ombre les rend malheureux. Ces enfants n'auraient pas dû naître, L'enfance est trop dure pour eux ! Oh ! La leçon qui n'est pas sue, Le devoir qui n'est pas fini ! Une réprimande reçue, Le déshonneur d'être puni ! Tout leur est terreur et martyre : Le jour, c'est la cloche, et, le soir, Quand le maître enfin se retire, C'est le désert du grand dortoir ; La lueur des lampes y tremble Sur les linceuls des lits de fer ; Le sifflet des dormeurs ressemble Au vent sur les tombes, l'hiver. Pendant que les autres sommeillent, Faits au coucher de la prison, Ils pensent au dimanche, ils veillent Pour se rappeler la maison ; Ils songent qu'ils dormaient naguère Douillettement ensevelis Dans les berceaux, et que les mères Les prenaient parfois dans leurs lits. Ô mères, coupables absentes, Qu'alors vous leur paraissez loin ! À ces créatures naissantes Il manque un indicible soin ; On leur a donné les chemises, Les couvertures qu'il leur faut : D'autres que vous les leur ont mises, Elles ne leur tiennent pas chaud. Mais, tout ingrates que vous êtes, Ils ne peuvent vous oublier, Et cachent leurs petites têtes, En sanglotant, sous l'oreiller. Les solitudes (1869), René-François Sully Prudhomme (1839-1907) |
Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |