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Titre :Le père et l'enfant
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Gerny, Ernest
Interprète(s) :Fernandez
Genre :Monologue comique
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :2583
Date de l'enregistrement :1898
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Couleur de la pâte :marron
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :132
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe 2 minutes sur Stanton, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :17-01-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Boîte rouge sombre. Intéressant : début rapide. Un bruit sourd cyclique bien visible à l'oeil nu sur le cylindre
Texte du contenu :Le père et l'enfant

Création : Vaunel (1890 à l'Eldorado sous le titre Lepère et Lenfant) - Paroles : Ernest Gerny, René Esse - Éditeur : Au Métronome, Émile Benoit, Paris (1890)


Pontis :

L’autre jour, j’étais chef de poste, au corps de garde, à la porte de la caserne. J’étais en train de somnoler sur un lit de camp. Voilà un pékin en blouse, un croquant d’une soixantaine d'années qui pénètre dans l' poste.
- Qu’est-c' que vous d’mandez ?
- Sergent, je…
- Ben, je vous d'mande pas tout ça, expliquez-vous succinctement.
- Sergent, je m'appelle Lepère et j'ai un fils qui est caserné ici et…
- J' vous d'mande pas tout ça, qui êtes-vous ?
- Je suis Lepère
- Le père de qui ?
- Sergent, je m’appelle pas Lepère Dequi, je m’appelle Lepère tout court.
- Assez ! Eh ben, qu’est-ce que vous d'mandez ?
- Ben voilà, sergent, c’est ma femme qui s’ennuyait après not’ fils et qui m’a dit : Puisque tu vas à la ville, pousse jusqu'à la caserne et va voir l’enfant…
- Ah ! fallait l’ dire tout d’ suite. Ah! oui, Lenfant, j’ connais c’ nom-là, il est à la troisième du s'cond. Allez chercher Lenfant.
- Ben, hé, pardon, sergent, c’est pas Lenfant, c'est… c’est Lepère…
- Vous êtes loufoque, c’est vous qui êtes le père, vot’ femm’ vous a dit d’aller voir Lenfant, on va vous amener Lenfant, assoyez-vous là.

Alors le caporal amène Lenfant. Je lui dis : C’est vous Lenfant ?… Il me répond : Oui. c’est moi que je me nomme Lenfant, je suis à la troisième du…
- Assez ! c’est bien vous qu'êtes Lenfant.
- Ah! oui. mon…
- Assez, ! j’ vous d’mande pas tout ça, alors vous seriez content d' voir le père ?
- Ah ! oui, ser…
- Assez ! Eh ben, tenez, le voilà le père, embrassez-le. Ben, qu’est-c’ que vous avez à vous r’luquer comme ça, on dirait que vous ne vous connaissez pas.
- Ah ! sergent, y a erreur.
- Assez ! y a pas d’erreur ici. vous êtes le père, vous m’avez demandé Lenfant ? eh bien le voilà. Vous n’avez donc pas pour deux sous d’amour maternel.
- Sergent, je suis Lenfant, mais je n' suis pas Lepère
- Parbleu ! je l’ sais bien, espèce d’imbécile, je crois que vous vous fichez de moi momentanément.
- Sergent, je suis Lepère, mais j' ne suis pas le père de Lenfant.
- Mais qu'est-c' ça peut m' faire à moi si votre femme vous a fait cocu. Allons, assez, rompez !
- Mais, sergent, vous vous trompez, je m'appelle Lepère et lui s’appelle Lenfant.
- Ah! j’y suis, vot’ fils s’appelle pas comme vous, c'est un enfant naturel, ça m'étonne pas qu' vous le r'connaissez pas. Vous n'êtes pas honteux, à votre âge, d'avoir un enfant naturel et de n' pas le r'connaître. Moi, je suis pour la morale. Soldats, empoignez moi Lenfant et Lepère et fichez-les-moi d'dans jusqu’à c’ que Lepère ait reconnu Lenfant. Allez, ouste, rompez !

- - -

Fernandez :

C'est épatant : les civils se figurent que c’est rigolo d’être militaire. Quand on est simple soldat, ça n’a pas d'importance. Mais quand on est tant soit peu gradé et qu’on veut comprendre la chose, il faut de la tactique. Tenez, moi qui vous parle, l’autre jour, j’étais chef de poste au corps de garde à la porte de la caserne.Voilà un pékin en blouse, un croquant d’une soixantaine d'années qui pénètre dans l' poste.
- Qu’est-c' que vous d’mandez ?
- Sergent, sergent, j' m'appelle Lepère, j'ai un fils qui est caserné ici et…
- Le père de qui ?
- Sergent, j' m'appelle pas Lepère Dequi, j’ m’appelle Lepère tout court.
- Assez ! Eh bien, qu’est-ce que vous demandez ?
- Voilà, sergent, c’est ma femme qui s’ennuyait après not’ fils et qui m’a dit : Puisque tu vas à la ville, pousse donc jusqu'à la caserne et va voir l’enfant…
- Mais fallait l’ dire tout d’ suite. Ah! oui, Lenfant, j’connais c’ nom-là, il est à la 3e du 2. Allez chercher Lenfant.
- Pardon, sergent, c’est pas Lenfant, c’est Lepère…
- Vous êtes loufoque, mon ami, c’est vous qui êtes le père, vot’ femm’ vous a dit d’aller voir Lenfant, on va vous amener Lenfant, asseyez-vous là.

Alors le caporal amène Lenfant. Je lui dis : C’est vous Lenfant ?… Il me répond : Mais oui. c’est moi que j' me nomme Lenfant, que j' suis à la 3e du…
- Ben, j' vous d'mande pas tout ça. Alors vous seriez content de voir le père ?
- Ah ! oui, ser…
- Assez ! Eh bien, tenez, le voilà l' père, embrassez-le. Mais qu’est-c’ que vous avez à vous r’luquer comme ça ? on dirait que vous ne vous connaissez pas.
- Mais, sergent, y a erreur.
- Y a pas d’erreur ici. Vous êtes le père ? oui ! vous m’avez demandé Lenfant ? eh bien, le voilà. Mais vous n’avez donc pas pour deux sous d’amour maternel.
- Sergent, je suis Lenfant, mais j' suis pas Lepère.
- Mais parbleu ! je l’ sais bien, espèce d’imbécile, je crois que vous vous fichez d' moi , hein, momentanément.
- Mais, sergent, je suis Lepère, mais je ne suis pas l' père de Lenfant.
- Et qu'est-c' que ça peut m' faire à moi si votre femme vous a fait cocu. Allons, assez, rompez !
- Mais, sergent, vous vous trompez, j' m'appelle Lepère et lui s’appelle Lenfant.
- Ah! j’y suis, vot’ fils ne s’appelle pas comme vous, j' vois c’ que c’est, c'est un enfant naturel. Ben, ça n' m'étonne plus si vous n' le r'connaissez pas. Allez, soldats, empoignez-moi Lenfant et Lepère et fichez-les-moi d'dans jusqu’à c’ que Lepère ait r'connu Lenfant !


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