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Title : | Carcassonne [Un curieux] | ||
Composers and/or lyricists : | Nadaud, Gustave | ||
Performers : | Garry, Claude [Jules Louis Dietz] | ||
Content type : | Monologue comique | ||
Audio file : | |||
Images : | |||
Recording medium : | Disque | ||
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) | ||
Manufacturer, label : | Eden Favorite record | ||
Catalogue number : | 1-8004 | ||
Matrix number : | Mpt-518-f | ||
Instruments : | Déclamation, diction, monologue | ||
Speed (rpm) : | 77 | ||
Tools used for data transfer : | Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss | ||
Transfer date : | 2024-06-21 | ||
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. "Un Curieux" est le titre primitif du célèbre poème "Carcassonne", de Gustave Nadaud. | ||
Text or lyrics : | Carcassonne [Un curieux], de Gustave Nadaud
« Je me fais vieux, j’ai soixante ans, J’ai travaillé toute ma vie, Sans avoir, durant tout ce temps. Pu satisfaire mon envie. Je vois bien qu’il n’est ici-bas De bonheur complet pour personne. Mon vœu ne s’accomplira pas : Je n’ai jamais vu Carcassonne ! « On voit la ville de là-haut, Derrière les montagnes bleues ; Mais, pour y parvenir, il faut, Il faut faire cinq grandes lieues ; En faire autant pour revenir ! Ah ! si la vendange était bonne ! Le raisin ne veut pas jaunir : Je ne verrai pas Carcassonne ! « On dit qu’on y voit tous les jours, Ni plus ni moins que les dimanches, Des gens s’en aller sur le cours, En habits neufs, en robes blanches. On dit qu’on y voit des châteaux Grands comme ceux de Babylone, Un évèque et deux généraux ! Je ne connais pas Carcassonne ! « Le vicaire a cent fois raison : C’est des imprudents que nous sommes. Il disait dans son oraison Que l’ambition perd les hommes. Si je pouvais trouver pourtant Deux jours sur la fin de l’automne… Mon Dieu ! que je mourrais content Après avoir vu Carcassonne ! « Mon Dieu ! mon Dieu ! pardonnez-moi Si ma prière vous offense ; On voit toujours plus haut que soi, En vieillesse comme en enfance. Ma femme, avec mon fils Aignan, A voyagé jusqu’à Narbonne ; Mon filleul a vu Perpignan, Et je n’ai pas vu Carcassonne ! » Ainsi chantait, près de Limoux, Un paysan courbé par l’âge. Je lui dis : « Ami, levez-vous ; Nous allons faire le voyage. » Nous partîmes le lendemain ; Mais (que le bon Dieu lui pardonne !) Il mourut à moitié chemin : Il n’a jamais vu Carcassonne ! |
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