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Titre : | Le passant | |||||||||
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Coppée, François | |||||||||
Interprète(s) : | Enregistrement amateur ; Montségur, Odette | |||||||||
Fichier audio : | ||||||||||
Photo(s) : | ||||||||||
Support d'enregistrement : | Cylindre | |||||||||
Format : | Standard (enregistrement acoustique) | |||||||||
Marque de fabrique, label : | Pathé | |||||||||
Instruments : | diction | |||||||||
Vitesse (tours/minute) : | 146 | |||||||||
Matériel employé au transfert : | Archéophone, pointe Edison elliptique 2 min sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat | |||||||||
Date du transfert : | 09-01-2023 | |||||||||
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Annonce : "Le passant, de François Coppée, par Mademoiselle Odette Montségur [Odette Montaigu ?]". Cet enregistrement personnel a été gravé sur un cylindre du commerce de marque Pathé, raboté au préalable, qui portait le titre "6129 Boccace – Marche" | |||||||||
Texte du contenu : |
Le passant, de François Coppée, par Mademoiselle Odette Montségur [SILVIA à ZANETTO] Vous le voulez ? Eh bien !... N’allez pas là. Croyez-moi. N’allez pas, ami, chez cette infâme. Ah ! vous ne savez pas ces choses-là. Votre âme Est innocente au point d’ignorer le danger. Mais moi qui ne peux rien, rien, pour vous protéger, Hélas ! & qui vous dus refuser la première Ce qu’on vous a toujours donné dans la chaumière, Un asile, je puis vous sauver à présent. Quoi ! vous l’enfant des bois, qui passez, amusant Les échos & luttant dans votre libre course Avec le passereau, le nuage & la source, Vous qui n’avez au cœur rien d’artificiel, Vous qui chantez ainsi que les oiseaux du ciel, Vous franchiriez, la joue humide de rosée, Le seuil de la maison funeste & méprisée ; Vous entreriez avec le soleil du matin Dans la salle où finit à peine le festin ; Et votre lèvre pure, enfant, serait rougie À la coupe banale où s’abreuve l’orgie ; On vous en offrirait les infâmes débris, Et vous prostitueriez à ces regards flétris Par la veille, & que la débauche décolore, Vos grands yeux pleins d’azur & vos cheveux d’aurore ! Aller chez la Silvia ? Vous ne le pouvez pas. Payer d’une chanson son gîte & son repas, Rien de mieux ; mais il faut connaître davantage, Voyez-vous ! le logis & le pain qu’on partage. Pardon ! Je parle presque avec sévérité, À vous, tout d’innocence & tout de pureté, Quand seule j’ai besoin d’indulgence moi-même. Mais, si je suis émue, ah ! c’est que je vous aime... Comme un enfant qu’on veut arracher du péril. Non. Zanetto, restez le doux coureur d’avril. Que toujours, à travers les campagnes vermeilles, Bourdonne votre luth comme un essaim d’abeilles ! Et, quand le ciel sera trop noir, allez-vous en Chez le vieux châtelain ou le bon paysan, Et reprenez après votre éternel voyage. Enfin, si, traversant la place d’un village, Par un riant matin de la jeune saison, Vous voyez, travaillant au seuil de [sa] maison, Une humble & pure enfant aux yeux de fiancée, C’est là qu’il faut borner la route commencée : Vivez-y les longs jours calmes d’un moissonneur, Et vous verrez, ami, que c’est là le bonheur. Source du texte : https://short-edition.com/fr/classique/francois-coppee/le-passant-2 |
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