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Titre : | Publicité moderne |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Doubis, Pierre ; Tarault, Valentin ; Battaille, Henri |
Interprète(s) : | Miller, Gabriel |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Amberol noir (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Edison |
Numéro de catalogue : | 4M-17148 |
Numéro de matrice : | 2 |
Date de l'enregistrement : | 1912 |
Instruments : | orchestre acc. |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 160 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone, pointe 78t Ortofon |
Date du transfert : | 19-06-2004 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Le pneu Michelin boit l'obstacle, eau oxygénée Cusenier, quinquina Dubonnet, Docteur Duchnoque, potard, pharmacien, eau de Janos, pastilles Valda, Rivoire et Carret, parfumerie, sardines de Nantes... Sur l'air des chansons : ça vous fait quelque chose ; Cette petite femme-là ; pour vingt-cinq francs ; La petite Tonkinoise ; d'elle à lui… |
Texte du contenu : | Publicité moderne
Paroles : Valentin Tarault, Battaille-Henri - Musique : Pierre Doubis - Éditeur : : G. Ondet - Paris (1907) Mesdames et messieurs, je l' proclame Et franch'ment j' trouve ça renversant Quand j' réfléchis à la réclame Que font chaque jour les commerçants (1) {Parlé :} Ah ! la réclame, c'est effrayant la place qu'elle tient aujourd'hui. Elle se trouve partout, elle s'étale sur tous les murs et l'on n' peut plus faire un pas sans apprendre, par exemple, que le pneu Michelin boit l'obstacle tandis que monsieur Chose ne boit que d' l'eau oxygénée Cusenier (*). Quand vous entrez dans un d' ces édicules qui font l'ornement d' nos boul'vards, vous êtes tout de suite informé que l' docteur Duchnoque reçoit d' neuf à onze. Enfin, quand vous prenez l' train pour aller à la campagne, vous n'êtes pas fichu d' savoir en descendant si votre station s'appelle Nogent-sur-Marne ou Quinquina Dubonnet. Tenez, pas plus tard que c' matin, ma femme étant malade, je vais chez mon pharmacien et je lui demande un médicament pour la soulager car toutes les drogues qu'elle avait prises jusqu'à présent ne lui avaient rien fait. - Eh bien, si ça ne lui a rien fait, m' répond l' potard, donnez-lui donc d' l'eau d' Janos car... Quand on s'est enfilé l' matin Une bouteille d'Hunyadi Janos(e) On a beau faire le malin Ça vous fait tout d 'même quelque chose (2) {Parlé :} Dans les journaux, c'est encore pire ! Trois pages et demie sur quatre sont employées à y célébrer les bienfaits des pilules Machin-Chouette ou d' l'élixir Tartempion. Les pastilles Valda, sans aller plus loin, sont d'après leur réclame tellement efficaces qu'on n' peut pas faire autrement que d' s'écrier quand on a lu ça : Elles sont épatantes, ces p'tites pastilles-là J'aurais jamais cru qu' c'était si bon qu' ça C'est un r'mède souv'rain, dit l' prospectus Pour la rage et l' typhus Ben, si ça détruit les microbes, les vers Et toutes les sales bêtes qui nous exaspèrent J' vais en faire bouffer à belle-maman Elle en mourra sûr'ment (3) {Parlé :} Sur les boul'vards, c'est encore une autre affaire. Tenez, avant-hier, j'aperçois au coin d' la rue Richelieu une petite femme épatante avec laquelle on n' devait certain'ment pas s'embêter et, comme je cherchais un prétexte pour entamer la conversation, la belle me murmure d'un p'tit air engageant : Pour soixante-neuf, pour soixante-neuf, pour soixante-neuf cinquante Chez moi, joli garçon C'est soigné comme façon Pour ce prix-là tu peux t'offrir une coupe épatante L' travail est très bien fait Tu seras très satisfait (4) {Parlé :} Eh ben, c'était pas du tout c' que vous croyez, c'était tout simplement une petite femme qui f'sait d' la réclame pour le High Life Tailor. Dans toutes les branches de commerce, c'est kif-kif bourricot : de la réclame, encore et toujours de la réclame. C'est comme ça qu' les produits s'imposent. Ainsi les nouilles Rivoire et Carret sont maint'nant connues du monde entier et personne n'ignore plus que... M'sieur Carret et m'sieur Rivoire Fabriquent des nouilles, des belles nouilles blanches comme de l'ivoire Bien plus blanches, ça c'est certain Qu' celles de la maison Taupin (5) {Parlé :} Jusqu'au parfumeur qui s'en mêle. Et voici la circulaire qu'à l'occasion de l'ouverture d' son magasin un d' ces commerçants vient d'adresser à ma femme : J' viens vous informer qu' j'ouvre une grande boutique À deux pas d' chez vous, au 13, rue d'Enghien Et, j'espère, madame, avoir votre pratique La femme est coquette et je l' sais très bien Elle peut oublier un bouton à r'coudre Ou même de r'priser sa ch'mise ou ses bas Mais sur le museau s' coller un peu d' poudre Ça, c'est des p'tites choses qu'une femme n'oublie pas (6) {Parlé :} Hé hé, vous n' vous attendiez pas à celle-là, hein, pas plus que moi je n' m'attendais à trouver d' la réclame au régiment. Voici c'pendant c' qui m'est arrivé quand j' suis allé à Nantes faire mes vingt-huit jours. Y avait dans ma compagnie le fils d'une grande maison d' sardines, un garçon charmant qui v'nait d'être récemment promu caporal. Eh bien, chaque fois qu' nous allions en marche, il n' manquait jamais d' chanter en r'gardant ses galons : Sardines de Nantes, sardines nouvelles Vous qui me ferez tant d'envieux J'oublierai mes vaines querelles Et ma devise sera : Toujours radieux ! (7) ------------------------ sur l'air de : (1) (2) [[Polin/Ça vous fait quéqu' chose]] (3) [[Mayol/Cette petite femme-là]] (4) [[Jules Perrin/Pour vingt-cinq francs]] (5) [[Polin/La petite Tonkinoise]] (6) [[Yvette Guilbert/D'elle à lui]] (7) (*) C'est de l'absinthe qui s'appelle l'Oxygénée Cusenier : Le premier qui eut l’idée d’oxygéner son absinthe est Cusenier, distillateur à Ornans ayant de nombreuses succursales en France et à l'étranger. D’après divers recoupements de documents, la première Absinthe Oxygénée Cusenier semble dater de 1894 |
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