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Title : | Panouille en soirée | |||||
Composers and/or lyricists : | Maader ; Verneuil, Arthur [Arthur Jarowski] ; Gramet, Arthur | |||||
Performers : | Lack, Paul [Léopold Postieau] | |||||
Content type : | Café-concert | |||||
Audio file : | ||||||
Images : | ||||||
Recording medium : | Cylindre | |||||
Format : | Blue Amberol (enregistrement acoustique) | |||||
Recording location : | Paris, France | |||||
Manufacturer, label : | Edison | |||||
Catalogue number : | 27083 | |||||
Matrix number : | 8 | |||||
Additional informations written on medium : | BA 27083 | |||||
Recording date : | 1911 | |||||
Color of the material : | bleu | |||||
Condition : | Exc+ | |||||
Speed (rpm) : | 80 doublé | |||||
Tools used for data transfer : | Archéophone | |||||
Transfer date : | 2002-08-16 | |||||
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. Solécismes, barbarismes. Imitation de Sarah Bernhardt, "passes magnétiques", mesmerisme, parodie de "Garde ton coeur Madeleine", etc. Voici les pseudonymes de Paul Lack : Germain Landry, M. Zip, L'Abbé X…, Karolus, Kar Yon, et bien sûr, Léopold Postieau (1881-1915). Voir Olivier Ciccoli, Biographie de Paul Lack, Chansonia n° 61, mars 2022. | |||||
Text or lyrics : | Panouille en soirée
Paroles et musique : Maader, Verneuil, Gramet - Publication : Paris : Maison Margueritat père, fils et gendre Rien que d'y penser, j'en rigole J' peux dire que je m' suis boyauté J'ai jamais tant ri, ma parole Qu' chez ma portière en prenant l' thé {Parlé :} Faut vous dire que ma pipelette, madame Pétembois possède trois filles : l'ainée, Frédégonde, qui vient d' obtenir un premier prix d' trombone, la cadette, Pulchérie, qui vient d'être nommée professeur de jiu-jitsu à la société d' gymnastique Les Costauds d' la Butte et la plus jeune, Zénobie, qui vient d' passer avec succès son examen d' cochère. C'est à l'occasion d' ces évèn'ments qu' madame Pétembois a offert une soirée aux principaux locataires de la maison. Ça s' passait dans l'appartement du proprio qui voyage pour soigner une maladie d' langueur. À neuf heures, les invités s' sont amenés. Y avait quinze personnes naturelles sans compter l' perroquet à madame Richenlard, le chien à madame Mouchamiel et l' chat à madame Veutapomme. On a servi l' thé et des gâteaux avariés. Monsieur Beloiseau, le spirite du troisième, nous a donné une séance de spiritisme. On a commencé par les tables tournantes : on s'est mis autour d'un guéridon, les mains d'ssus, le spirite a dit : - Table, répondez... - Ta bouche ! dit une voix, c'était l' perroquet à madame Richenlard. Le spirite qu'était vexé a dit : Je vais tenter une expérience sur un médium. Là-d'ssus, il a fait l' tour de la société en roulant des calots comme un chat qui ribouldingue dans la braise, il s'arrête devant mad'moiselle Pulchérie, il lui fait des passes magnétiques en lui disant : - Ptt ptt ptt ptt ptt... dormez, je l' veux. Là v'là qui s' pâme, elle éteint ses quinquets. - Levez-vous, je l' veux ! Elle s'est l'vée. - Suivez-moi, je l' veux ! je l' veux ! Elle l'a suivi. Ils sont sortis d' la salle à manger, nous sommes restés comme deux ronds d' flan. Un silence... On aurait entendu violer une mouche. - Oùsqu'est ma fille ? Dit madame Pétembois. Oh ! J'en suis phoque. On finit par les trouver : ah ! il l'avait bien endormie, à preuve qu'elle était couchée dans l' lit du proprio. Beloiseau était à côté d'elle, il lui f'sait des passes magnétiques en disant toujours : - Je l' veux ! je l' veux ! Bref, on s'est r'tirés et la partie artistique a commencé. Frédégonde a joué un solo d' trombone, ensuite elle nous a fait danser la likette, la croupionnette, la séssette... Mad'moiselle Dupoireau, la fille de la fruitière a chanté : C'est de la prison que j' t'écris... - Eh ben, t'as d' jolies connaissances, que j' fais. Après elle , madame Tirauflan, la sage-femme, une femme qui peut avoir dans les cinquante ans d' bouteille, nous a roucoulé : - C'était le printemps, nous avions vingt ans... - Oh, oh, tu dois plus t'en rapp'ler, y a trop longtemps d' ça ! que j' m'écrie. À votr' tout, monsieur Panouille, m' dit Zénobie. Je m' suis l'vé et j'ai chanté une romance à la mode : - L'amour est vainqueur Garde ton cœur. L'amour est vaincu Garde ton ... ! (Son de cymbale) Oh, oh, oh, oh, c' que j'ai eu un succès ! Charmante soirée. Enfin, mad'moiselle Vadebiais, une tragédienne du théâtre de Concarneau, a déclamé Le singe d'Italie avec une voix à la Sarah Bernhardt, une voix d'or... peut-être pas d'or mais au moins du titre six : - Un poignard à la main L'implacable Athalie Étalait sur son pain Du fromage de Brie Il avait une odeur, ce brie épouvantable ... Je n' peux pas continuer, je manque de salive. - Oh ben, vous arrêtez pas pour ça, que j' lui dis, j' vas vous en prêter un peu, vous m' la rendrez plus tard, ah, ah. Alors le ténor du quatrième se lève, et il a dégoisé un morceau d'opéra : - Je vois la mer immense Je vois la mer d'ici La mer de là, la mer de tous côtés... (bruit incongru) - Oh, moi, j' la vois pas mais j' la sens. C'était l' chien à madame Mouchamiel qui s'était oublié su' l' tapis. Enfin, pour terminer la soirée, y a monsieur Richenlard qui nous a chanté : - Vois mon effroi, vois mon effroi, vois mon effroi, ma belle, vois mon effroi, vois mon effroi... - Oh, mon vieux, qu' j'y fais, si t'as l' nez si froid qu' ça, faut te l' réchauffer, mon p'tit gars, ah ! Rien que d'y penser, j'en rigole J' peux dire que je m' suis boyauté J'ai jamais tant ri, ma parole Qu' chez ma portière en prenant l' thé |
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