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Title : | Chopineau chez la baronne - Chopinard chez la baronne - Monologue |
Composers and/or lyricists : | Bourgès, Paul ; Maader |
Performers : | Maader |
Content type : | Café-concert |
Audio file : | |
Images : | |
Recording medium : | Disque |
Format : | 17 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Zonophone international Company |
Catalogue number : | 11730 |
Recording date : | 1902 |
Instruments : | Monologue comique |
Speed (rpm) : | 80 |
Tools used for data transfer : | Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss |
Transfer date : | 2023-09-14 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. Annoncé : Chopinard chez la baronne, par l'auteur, Maader à la Cigale |
Text or lyrics : | Chopinard chez la baronne
Création : Bourgès (1895) - Paroles : Maader - Musique : Bourgès - Éditeur : G. Voiry, Paris (1895) L'autre jour, j'étais invité chez la baronne de Mèlmoisy. En m' voyant arriver, la baronne vient à moi, elle m' dit : Oh ! monsieur Chopinard, je suis ben aise de vous voir. - Et j' dis : Je suis sûr encore ben pus n'aise, madame. Elle était remplie d' bijoux, elle m' fait en f'sant sa bouche en cul de poule : Eh bien, monsieur Chopinard, comment trouvez-vous mes brillants ? - Oh ! magnifiques, madame, on dirait une lanterne sur des démolitions. Là-d'ssus l' bal commence, j'invite la baronne, j'y dis : Voulez-vous m' faire l'amitié d'en transpirer une petite avec moi ? - Mais avec plaisir, monsieur. Là-d'ssus, moi je m' mets à la s'couer tant que j' peux et j' chahutais aussi. Oh mais ! qu'elle m' dit, ne m' remuez pas comme ça, vous allez m' faire tourner mon lait ! - Votre lait ? à votre âge ? c'est plus du lait, c'est des p'tits suisses ! Tout l' monde s'est mis à rigoler et moi j' la f'sais tourner tout l' temps. Là-d'sssus, d'un coup, la v'là qui s' flanque les quatre fers en l'air et elle pousse des cris d'orfraie, elle s' relève, elle dit : Oh, mon Dieu, mon Dieu ! j' crois qu' je m' suis brisé l' derrière - Vous faites pas d' mauvais sang, que j' lui fais, moi j'ai l' mien qu'est en deux morceaux d'puis ma naissance, ça m'empêche pas d' chahuter tout d' même. Là-d'ssus, le concert a commencé. Y a une jeune fille d'abord, très belle personne, qu'était laide, ah ! mais d'une laideur à faire avorter un crapaud ! alors elle s'est mise à chanter : Pâle voyageur, connais-tu l'amour ? - Eh ben, j' dis, c'est pas toi qui m' l'apprendras, t'es trop laide pour ça, j'y fais. Après, y a une élève du Conversatoire qui nous a chanté La fille du bataillon : Il faut partir, mes beaux compagnons d'armes, il faut partir… Ben, j' dis, fous l' camp si tu t'ennuies avec nous ! Heureus'ment qu'y a un amateur, un baryton qu'a chanté un morceau épatant : Vois mon effroi, vois mon effroi, ma belle, vois mon effroi… Eh ben, j' dis, mon vieux, si t'as l' nez si froid qu' ça, j' connais un endroit où tu pourras l' mettre à réchauffer quand tu voudras ! |
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