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Titre : | Le gavroche et la rose |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Béher, René |
Interprète(s) : | Lack, Paul [Léopold Postieau] |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Odeon International talking machine Co.m.b.H. |
Numéro de catalogue : | A73293 |
Numéro de matrice : | p.o.907 |
Inscriptions complémentaires : | 4 |
Date de l'enregistrement : | 1910 |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,8ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 02-06-2010 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. |
Texte du contenu : | Le gavroche et la rose
Création : ? - reprises : Dufresnoy, Mévisto, Paul Lack - Paroles : René Béher - Éditeur : E. Benoît, Paris (1886) C'est-y gentil, c'est-y mignon On dirait presque d' la dentelle J' connais pas les fleurs par leur nom Mais j' crois qu' la rose est la plus belle D'abord, tous les gens qu'ont du goût Ceux d' la haute qu'ont des belles manières Dans leur maison en mettent partout Ils en collent même à leur boutonnière C'est fâcheux qu' ça dure pas toujours Il faut sans cesse qu'on les r'nouvelle J'en suis d' mes deux ronds tous les jours Chaque matin j' m'en paie une nouvelle Mais c'est pas d' ma faute, j'ai ça dans l' sang Faut que j' vive au milieu des roses Ben, quoi ! quoiqu'on soit pas tous du même rang C'est permis d'aimer les mêmes choses Il paraît que j' suis un peu fou D'après l' dire d' mes camarades Qui s'aperçoivent que j' n'ai plus d' goût Pour leurs chants et leurs rigolades Et puisque les fleurs savent toutes parler Il suffit d' comprendre leur langage Elles savent si bien vous consoler Et vous r'donner un peu d' courage J'aimais d'puis l' printemps dernier Une enfant qu'était belle et sage Et j' suis sûr que j'étais l' premier Qu'avait pu fleurir son corsage Chaque jour, j' lui portais gentiment Une rose ou bien des p'tites fleurettes Puis, en guise de r'merciement Une larme brillait dans ses mirettes Alors, moi, j' lui prenais la main J' l'aimais tant qu' j'en perdais la tête J' comptais les heures jusqu'au lend'main En pleurant comme une pauvre bête Et j'aurais donné tout c' que j'avais Mais j'avais rien en fait d' banknote Un baiser, c'est tout c' que j' savais Lui mettre dans l' creux d' ses p'tites menottes Un jour, elle me r'çut très froid'ment Il fallait tout d' suite qu'elle s'en aille On s' verrait plus, probablement En parlant, elle cambrait la taille Pendant qu'elle f'sait son boniment Pour m’expliquer des drôles de choses J' vis qu'elle cachait maladroit'ment À son corsage un bouquet d' roses Tout est fini mais d'puis c' moment J'ai toujours fait la même dépense Quand j' tiens une fleur, j'en fait l' serment C'est encore à la p'tite que j' pense Ah ! l'amour, ça fait bien du chagrin Et n' croyez pas qu' ce soye de la pose Certain jour, je n' mange que du pain Pour pouvoir me payer une rose |
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