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Titre : | Mondanité |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | de Féraudy, Maurice |
Interprète(s) : | de Féraudy, Maurice |
Genre : | Monologue comique |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 21 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de catalogue : | 2865 |
Numéro de matrice : | 46288-10-GR |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc++, montage |
Vitesse (tours/minute) : | 85 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 3k, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 29-09-2012 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. |
Texte du contenu : | Mondanité
de et par Maurice de Féraudy, Éditeurs : Enoch et Cie, Paris (1905) Mondanité, fantaisie de Monsieur de Féraudy, de la Comédie-français, dite par l'auteur Le cheval tuyauté dans la troisième course Qu'un jockey m'a donné l'autre jour à Auteuil En arrivant premier a donc rempli ma bourse Il a même gagné tout seul dans un fauteuil Or cet argent que le hasard béni me donne Il est à moi puisqu'au Mutuel j'ai touché Je le veux dépenser ce soir pour toi, mignonne Car je me sens ce soir une âme de miché Tu vas mettre, tu sais, ta belle robe crème Que tu mets quand tu vas dîner chez ton marquis Moi, je vais m'habiller comme il le fait lui-même Alors j'en aurai l'air et nous serons exquis Nous dînerons dans un cabaret à la mode Parmi les gens desquels on dit qu'ils ont grand air Un Nègre t'ouvrira la porte avec méthode Et nous prendrons des plats qui coûteront fort cher Pour une fois je fais cette chose épatante De payer et je veux, c'est très intelligent Comprendre quel plaisir secret de dilettante Ils peuvent éprouver à donner de l'argent Puis nous irons après dans la grande avant-scène D'un théâtre très smart, lequel ? ça m'est égal Là, nous écouterons quelque chose d'obscène Par des acteurs fameux qui joueront tous très mal Avec ta peau très blanche et ma tête très brune On nous reluquera dans ce petit guignol En te montrant du doigt, on dira : C'en est une Et moi, l'on me prendra pour un prince espagnol Nous serons très mondains, très corrects et très sages Et nous aurons des airs hautains et fatigués Nous n'applaudirons pas, surtout aux beaux passages Alors on nous prendra pour des gens distingués Et nous aurons ainsi pendant une soirée Pas plus ! - j'en crèverais si ça durait deux fois - Nous aurons dans Paris, la ville consacrée Le moderne bonheur d'épater les bourgeois Nous rentrerons chez toi dans la bonne voiture Qu'il fait venir exprès de son cercle épatant Puis nous nous coucherons et sous la couverture Nous dirons que la vie a du bon par instants Mais dès le lendemain chacun reprend sa place Tu rouvres les placards protecteurs et t'y cours Devant l'argent sacré, moi, pauvre, je m'efface Les plaisirs les meilleurs sont toujours les plus courts |
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