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Titre : | À propos de la femme au lézard |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Nardon, Gaston ; Mérall, Maurice |
Interprète(s) : | Charlus [Louis-Napoléon Defer] |
Genre : | Chanson de circonstance |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de catalogue : | 1297 |
Numéro de matrice : | 12563-P – 1 |
Date de l'enregistrement : | 1906-1907 |
Instruments : | chant homme , piano acc. |
État : | Exc++, usé au début |
Vitesse (tours/minute) : | 90 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 2,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 18-03-2022 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Chanson d'actualité. Politique, médecine "... Un phonographe des frères Pathé dans le bedon de Fallières…" Voir Le Radical, La Croix, (26 mai 1906), Le Midi (30 mai), Journal des débats (31 mai) : Estelle Lemaitre, paysanne d'Aulnay-sur-Eure, voulait se faire opérer à Cochin, prétendant avoir avalé un lézard. Le chirurgien Richelot simule l'opération à l'issue de laquelle on présente un beau lézard vert à la patiente. Cet expédient aurait été divulgué par la Faculté de médecine. |
Texte du contenu : | À propos de la femme au lézard
Création : Paul Clerc, Camille Stéphani - Paroles : Maurice Mérall - Musique : Gaston Nardon - Éditeur : Alexis Rouart, Paris (1906) - Répertoire Paul Clerc et Camille Stéphani Quand on eut appris qu'un jour par hasard Une femme, en mangeant dix sous d' galantine Avait avalé le corps d'un lézard Qui lui f'sait dans l' ventre une guerre intestine Tout Paris bientôt se tâta le sien Pris d'émotion et d'inquiétude Et courut bien vite chez le praticien Pour ne pas rester dans l'incertitude Et chacun disait, montrant son bedon : Docteur, j' vous en prie, docteur, dites-moi donc Quel est l'animal qui fit son domaine De mon pauvre abdomen ? Je m' demande un peu ce qui s' passe en moi Je vous en supplie, calmez mon émoi Je vis ces huit jours qu' ça gargouille là-d'dans Sur des charbons ardents Pour vous le conter, j'ai voulu savoir Ce qu'avait trouvé le prince de la science Et sans plus tarder je suis allé l' voir Je fus r'çu par lui non sans bienveillance Il m'a dit : Monsieur, il est bien certain Que j'ai vu des choses des plus singulières Ainsi, pas plus tard que jeudi matin J'ai vu dans l' bedon de monsieur Fallières C' que j'ai découvert m'a bien épaté C'est un phonographe du système Pathé Qui tout aussitôt s' mit à répéter Sans qu'on pût l'arrêter : Progrès ! Liberté ! Concorde ! Union ! France ! Égalité ! Fille du Loupillon ! Paix ! Fraternité ! Vive la République ! Trois cents francs la barrique ! Le ventre d'André bien examiné Cont'nait une cass'role très rouillée du reste Çui d'Pelletan le nez d' l'amiral Bienaimé Et çui d' Jules Auffray les pans d'une belle veste Tout en continuant comme ça, sans façon J'ai pu découvrir sous ma main câline Un p'tit saule pleureur dans celui d' Brisson Une botte de poireaux dans celui d' Méline Dans l' ventre à Drumont, entouré d' mies d' pain J'ai, c'était fatal, trouvé du youpin Et dans celui d' Combes un morceau d' curé Encor mal digéré Enfin dans celui de nos députés Même les plus connus et les plus cotés J'ai fouillé, fouillé, j'ai fouillé partout J'ai rien trouvé du tout |
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