Recherche avancée | Recherche tout champ | Nouvelle recherche | Page d'accueil |
2986 résultats trouvés
1 51 101 151 201 251 301 351 401 451 501 551 601 651 701 751 801 851 901 951 1001 1051 1101 1151 1201 1251 1301 1351 1401 1451 1501 1551 1601 1651 1701 1751 1801 1851 1901 1951 2001 2051 2101 2151 2201 2220 2251 2301 2351 2401 2451 2501 2551 2601 2651 2701 2751 2801 2851 2901 2951 2986 |
Titre : | Le cimetière de campagne |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Hahn, Reynaldo ; Vicaire, Gabriel |
Interprète(s) : | Mondé, André ; Ghestem, G. |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Eolian |
Numéro de catalogue : | B3 |
Numéro de matrice : | 5864ER |
Instruments : | chant homme , piano acc. |
Vitesse (tours/minute) : | 79 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 2,2ET sur Shure M44G, Elberg MD13 : courbe HMV, Cedar X, declick, decrackle |
Date du transfert : | 16-12-2022 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Mélodie de concert |
Texte du contenu : | Cimetière de campagne
Gabriel Vicaire (1848-1900) - Reynaldo Hahn (1875-1947) Cimetière de campagne (1893) Éditeur : Heugel, Paris (1895) J'ai revu le cimetière Du beau pays d'Ambérieux Qui m'a fait le cœur joyeux Pour la vie entière, Et, sous la mousse et le thym, Près des arbres de la cure, J'ai marqué la place obscure Où, quelque matin, Libre enfin de tout fardeau, J'irai tranquillement faire Entre mon père et ma mère Mon dernier dodo. Pas d'épitaphe superbe, Pas le moindre tralala ; Seulement, par-ci par-là, Des roses dans l'herbe, Et de la mousse à foison, De la luzerne fleurie, Avec un bout de prairie A mon horizon. L'église de ma jeunesse, L'église au blanc badigeon, Où jadis, petit clergeon, J'ai servi la messe, Est encore là tout près Qui monte sa vieille garde Et, sans se troubler, regarde Les rangs de cyprès. Entouré de tous mes proches, Sur le bourg, comme autrefois, j'entendrai courir la voix Légère des cloches. Elles ont vu mes vingt ans Et n'en sont pas plus moroses ; Elles me diront des choses Pour passer le temps. - - - J'ai revu le cimetière Du beau pays d'Ambérieux Qui m'a fait le cœur joyeux Pour la vie entière, Et, sous la mousse et le thym, Près des arbres de la cure, J'ai marqué la place obscure Où, quelque matin, Quand dans la farce commune J'aurai joué mon rôlet Et récité mon couplet Du clair de la lune, Libre enfin de tout fardeau, J'irai tranquillement faire Entre mon père et ma mère Mon dernier dodo. Pas d'épitaphe superbe, Pas le moindre tralala ; Seulement, par-ci par-là, Des roses dans l'herbe, Et de la mousse à foison, De la luzerne fleurie, Avec un bout de prairie A mon horizon. Ah ! dans ce décor champêtre Comme je dormirai bien ! Quel excellent paroissien, Curé, je vais être ! Après avoir tant trotté Et s'être fait tant de bile, C'est si bon d'être immobile Pour l'éternité ! L'église de ma jeunesse, L'église au blanc badigeon, Où jadis, petit clergeon, J'ai servi la messe, Est encore là tout près Qui monte sa vieille garde Et, sans se troubler, regarde Les rangs de cyprès. Entouré de tous mes proches, Sur le bourg, comme autrefois, j'entendrai courir la voix Légère des cloches. Elles ont vu mes vingt ans Et n'en sont pas plus moroses ; Elles me diront des choses Pour passer le temps ; Puis, l'après-midi, j'espère, Tous les petits polissons Qui vont prendre des leçons Du premier vicaire D'un couplet de mirliton Salueront nos mausolées, Et joueront dans nos allées A saute-mouton. Bref, je serais, il me semble, Un mort tout à fait heureux, Si parfois deux amoureux S'en venaient ensemble, Lui timide, un peu jeunet, Elle fraîche et guillerette, Cueillir un brin de fleurette A mon jardinet. Craintifs comme deux colombes Prêtes à s'effaroucher, Je crois les voir s'approcher De nos pauvres tombes. Ils se tiendront par la main, Regardant tout sans mot dire, Mais je veux qu'un bon sourire Leur vienne en chemin. — « Cher poète sans malice, Diront-ils en se signant, C'est là qu'il dort maintenant ; Que Dieu le bénisse ! « Jamais il n'a fait affront A qui l'invitait à boire. » — Et pour fêter ma mémoire Ils s'embrasseront ! Gabriel Vicaire |
Recherche avancée | Recherche tout champ | Nouvelle recherche | Page d'accueil |