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Title : | Musette du XVIIe siècle |
Performers : | Hahn, Reynaldo |
Content type : | Mélodie de concert |
Audio file : | |
Recording medium : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Gramophone |
Catalogue number : | GC-4-32013 |
Matrix number : | 15454u |
Recording date : | 1909-11-22 |
Instruments : | piano acc. |
Speed (rpm) : | 80 |
Tools used for data transfer : | Garrard 401, SME 3012 |
Transfer date : | 2009-04-10 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. Mélodie de concert. Enregistrement 22 novembre 1909. |
Text or lyrics : | Musette
À l'ombre d'un ormeau, Lisette Filait du lin tranquillement ; Son Berger, la voyant seulette, S'en vint lui dire tendrement : Brunette, mes amours, Languirai-je toujours? Quand seul dans les bois je soupire, Sensible à mon cruel tourment, Zéphyr à l'Echo va le dire ; L'Echo répond en soupirant : Brunette, mes amours, Languirai-je toujours? Si quelques-fois, sur ma musette, Je me plains de ta cruauté, C'est des plaintes qu'au vent je jette : Tu ne m'as jamais écoûté. Brunette, mes amours, Languirai-je toujours? - - - Texte complet : À l'ombre d'un ormeau, Lisette Filoit du lin tranquillement ; Son Berger, la voyant seulette, S'en vint luy dire tendrement : Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? Si quelques-fois, sur ma musette, Je me plains de ta cruauté, C'est des plaintes qu'au vent je jette : Tu ne m'as jamais écoûté. Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? Ce jour qu'on dansoit au Village, Je fus pour te donner la main ; Mais aussi-tôt sur ton visage, Je vis paroître un air chagrin. Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? Un autre jour, qu'il t'en souvienne, Je vins t'apporter un Agneau, Qu'un Loup, dans la forêt prochaine, Enlevoit de ton cher troupeau. Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? En vain je crus que ce service Toucheroit ton barbare cœur ; Il me fut un nouveau supplice : Tu n'en eus que plus de rigueur. Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? Si pour te faire une caresse, Tu vois même approcher mon chien, Tu le traittes avec rudesse Et le fais mordre par le tien. Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? Quand seul dans nos bois je soupire, Sensible à mon cruel tourment, Zephir à l'Echo va le dire ; L'Echo répond en soupirant : Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? Ce Ruisseau, dont l'eau vive & pure Grossit des pleurs que je repands, Redit aussi par son murmure Qu'il mêle à mes tristes accents : Brunette, mes amours, Languirai-je toûjours? Le Berger, de si bonne grace Contoit son amoureux tourment, Qu'un jeune cœur, fût-il de glace, Se fût rendu dans le moment : Chacun doit à son tour Un tribut à l'Amour. Aussi Lisette dans son âme Sentit naître une vive ardeur : L'Amour, avec un trait de flâme, Venoit de luy percer le cœur. Chacun doit à son tour Un tribut à l'Amour. Lisette, sentant sa defaitte, Peut-être ne l'eût jamais dit, Sans que la trop tendre Lisette Fit un soupir qui la trahit. Chacun doit à son tour Un tribut à l'Amour. Ils étoient seuls dans le Boccage, On ne sçait ce qui s'y passa ; Mais Tircis eût été peu sage S'il en étoit demeuré là. Chacun doit à son tour Un tribut à l'Amour. Beauté, dont la rigueur extrême, Réduit mil Amants aux abois, Un jour vous aimerez de même : L'Amour ne perd jamais ses droits. Chacun doit à son tour Un tribut à l'Amour. Quand une fois sous son empire Ce petit Enfant nous soumet, On a beau cacher son martire, Un rien trahit nôtre secret. Chacun doit à son tour Un tribut à l'Amour. Amants, pour desarmer vos Belles, Profitez de cette Leçon ; La plainte est utile auprès d'elles : Vous l'avez vû par ma Chanson. Chacun doit à son tour Un tribut à l'Amour. Nouveau recueil de chansons choisies, 3e édition, à La Haye chez Jean Neaulme, 1735,tome 2, p. 214 à 222. |
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