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Titre :Il était syndiqué
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Valsien, Albert [Albert Valensi] ; Hély, Marc
Interprète(s) :Mayol, Félix
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de double-face :4444
Numéro de catalogue :2270
Inscriptions complémentaires :1-9-20
Date de l'enregistrement :1920-06-xx
Instruments :orchestre acc.
Vitesse (tours/minute) :80
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss
Date du transfert :18-09-2024
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Il était syndiqué

Création : Marc-Hély (1920 à la Chaumière) - reprises : Fortugé, Mayol - Éditeur : Mayol / Salabert


J'ai surpris l'autre jour dans mon usine
Un ouvrier
Qui mettait dans l' tuyau d' la machine
Pour s'amuser
Des trognons d' chou, boîtes de sardines
Des vieux mégots, des rats crevés
Des peaux d' bananes et d' mandarines
Je m' disais, vraiment indigné
"C'est mon droit, rien ne m'empêchera
D' foutre ses huit jours à c' garçon-là"

Mais il était syndiqué
Je ne sais comment vous expliquer
J'ai eu peur de provoquer
La grève de tous mes ouvriers
Et par solidarité
La grève de tout le corps de métier
Des mineurs, des terrassiers
Rémouleurs, zingueurs, robinetiers
Sur un mot d' la CGT
Suivront les chauffeurs, les vitriers
Épiciers, limonadiers
Couturiers, souffleurs et tapissiers
En pensant à tout c' truc-là
Je me dis "Mon vieux, restons-en là
Pour un p'tit machin comme ça
Faut pas fâcher l' prolétariat"

Mais il avait vu mon air maussade
Je m' dis viv'ment
"J' vais pas y couper d'une engueulade"
À moins c'pendant
D' lui expliquer dans un sourire
Que j'étais v'nu sans plus d' façons
Pour lui annoncer que je désire
Lui donner une augmentation
Soudain, en y réfléchissant
Je m' ravisais immédiatement

Comme il était syndiqué
Je ne sais comment vous expliquer
J'étais forcé d'appliquer
La même chose à tous mes ouvriers
Ou bien c'était provoquer
La grève de tout le corps de métier
Des fondeurs de pavés d' bois
Et des raffineurs de pâtés d' foie
Sur un mot d' la CGT
Suivraient les chauffeurs, les vitriers
Épiciers, limonadiers
Couturiers, souffleurs, j' l'ai déjà dit
En pensant à tout c' truc-là
Je me dis "Mon vieux, restons-en là
Pour un p'tit machin comme ça
Faut pas fâcher l' prolétariat"

Je vais lui donner la main d' ma fille
Pensais-je vivement
À cette offre, son petit œil brille
Mais cependant
Il me réplique "C'est une belle blonde
Elle est bath, mais j' préfère encore
La patronne, elle est plus gironde
Les grosses mémères, moi, j' les adore"
Je m' trouvai bien embarrassé
Mais comment faire pour lui r'fuser ?

Comme il était syndiqué
Je ne sais comment vous expliquer
Refuser c'était risquer
La grève de tous mes ouvriers
Et par solidarité
La grève de tout le corps de métier
Des mineurs, des terrassiers
Rémouleurs, zingueurs , j' l'ai déjà dit
Sur un mot d' la CGT
Suivraient les chauffeurs, les vitriers
Épiciers, limonadiers
Couturiers, souffleurs et tapissiers
Je lui dis "Montez chez moi
J' vais prév'nir ma femme, elle vous r'cevra
Pour un p'tit machin comme ça
Faut pas fâcher l' prolétariat"

Mon bonheur, hélas ! ne fut qu'un rêve
Huit jours après
Toute mon usine était en grève
Déjà j' pensais
"Si c'est qu' pour une question d' salaire
Le mieux est de tout accorder"
Quand j' vis soudain entre deux verres
Monter chez moi mon ouvrier
Qui v'nait au nom du syndicat
Soumettre ses desiderata

Comme il était syndiqué
Il se mit alors à m'expliquer
Que j' devais aussi prêter
Ma femme à ses copains d'atelier
Et par solidarité
Aux compagnons du corps de métier
Aux croque-morts, aux pâtissiers
Balayeurs, vidangeurs et plombiers
Mais je l'ai interrompu
Tout en lui flanquant mon pied dans l' c…
Et j' lui dis "Non, je n' veux pas
Être le cocu des syndicats
Au contraire j'ai résolu
De fonder l' syndicat des cocus
Et nous s'rons dans celui-là
Plus nombreux qu' dans l' prolétariat"


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