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Titre :Le cocher marseillais
Interprète(s) :Boissier
Genre :Monologue comique
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Aérophone
Numéro de catalogue :1066
Date de l'enregistrement :1910
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc, montage
Vitesse (tours/minute) :76
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe Westrex, passe-bas 4kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :26-04-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Le cocher marseillais

Figurez-vous que, l'année dernière, j'avais chargé un monsieur, je l'avais baladé dans tous les coins de Marseille. Quand sur le cours Belsunce, à la tombée de la nuit, il descend brusquement de voiture et se met à courir. Je descend de mon siège, je le poursuis mais je le perds de vue. Heureusement, je reconnais sa silhouette dans le lointain. Le bougre marchait vite, je le suis au pas de course, il rentre dans la gare, traverse la salle d'attente et monte en deuxième classe dans un train en partance pour Paris. Je bouscule les employés et j'arrive à temps pour sauter dans un wagon de première classe au moment où le train démarrait.
Le train arrive en gare de Paris, je descends et j'aperçois mon client qui filait encore plus vite qu'à Marseille, je le suis, il traverse la gare et, sur la place, saute dans un sapin. Je prends un autre sapin et je dis au cocher de suivre le premier. Arrivé à la gare Saint-Lazare, mon client descend vivement, moi aussi, il traverse la salle d'attente et saute en deuxième classe dans un train en partance pour Le Havre. Je bouscule les employés et j'arrive à temps pour sauter dans un wagon de première au moment où le train démarrait.
Nous arrivons au Havre. Mon client, qui m'avait sans doute reconnu, filait comme un dératé, je le suis, il traverse une partie de la ville, arrivé sur le quai, il monte sur un paquebot en partance pour New York. Je le bouscule, je bouscule les employés aussi et je saute sur le paquebot au moment où il venait de lever l'ancre. Je me dis : Maintenant, il ne m'échappera pas. Comme il était tard, je me couche et, le lendemain matin, j'inspecte les voyageurs. J'aperçois sur le pont la silhouette de mon client, j'arrive doucement derrière lui et je lui mets la main au collet en lui disant : Coquin de bon sort, je vous tiens maintenant ! Il se retourne, je le regarde… ça n'était pas mon client ! Je l'avais pris pour un autre ! Il n'y avait rien à dire, nous étions en pleine mer.
Arrivé à New York, je vais au consulat de Marseille et le consul me dit : Ne t'inquiète pas, Marius, je vais te rapatrier. Je prends le prochain paquebot pour Le Havre, du Havre le train pour Paris et de Paris pour Marseille où j'arrive à neuf heures du soir. En sortant de la gare, les bras me tombent, je reste comme une tomate en voyant mon cheval et ma voiture puis un type qui descend du siège et me dit : Je vous attendais. Vous voyez d'ici mon estupéfaction : c'était mon client !
Alors tout s'explique. Il me dit : Quand je suis descendu de votre voiture, sur le cours Belsunce, je suis allé dans un water-closet, ensuite je vous ai attendu deux heures. Ne vous voyant pas, j'ai ramené votre cheval et votre voiture à la maison, je suis sorti le lendemain pour vous chercher et, ne vous trouvant pas, j'ai fait des courses pendant quarante-cinq jours, j'ai fait une moyenne de quatorze francs par jour. Tenez, voilà votre argent. Et il me remet six cent trente francs ! Eh bien, vous me croirez si vous voulez, j'ai tellement été estomaqué que je lui ai donné cinquante centimes de pourboire !
Ah ! ah ! ah !…


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