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Titre : | L'Aiglon ; les petits soldats |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Rostand, Edmond |
Interprète(s) : | Maréchal, André |
Genre : | Diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Enregistrement direct Charlus et Maréchal |
Numéro de catalogue : | 759CM |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Couleur de la pâte : | marron |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 134 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone, pointe 2 minutes sur Stanton, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 06-01-2010 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Belle boîte carrée avec photo de Charlus et Maréchal. Logo CM dans la cire sur la tranche |
Texte du contenu : | Aiglon ; les petits soldats
aroles : Edmond Rostand - tiré de L'Aiglon, drame en vers écrit en 1900 Il y a sept boutons à l’habit bleu de roi ! Les collets sont exacts. Les revers sont fidèles. Torsades, brandebourgs, trèfles, nids d’hirondelles, Tout y est ! Ce quelqu’un ne peut être indécis Ni sur un passe-poil, ni sur un retroussis ! Les lisérés sont blancs, les pattes ont trois pointes… Oh ! toi, qui que tu sois, ami, c’est à mains jointes Que je te remercie, ô soldat inconnu, Qui, je ne sais comment, je ne sais d’où venu, As trouvé le moyen, dans ce bagne où nous sommes, De repeindre pour moi tous ces petits bonshommes ! Petite armée en bois, le héros, quel est-il, — Seul un héros peut être à ce point puéril ! — Qui vient de t’équiper afin que tu me ries De toutes les blancheurs de tes buffleteries ? Mais comment a-t-il fait pour échapper aux yeux ? Oh ! quel est le pinceau tendre et minutieux Qui leur a mis à tous des petites moustaches, Qui timbra de canons croisés les sabretaches, Et qui n'oublia pas de se tremper dans l’or Pour mettre aux officiers la grenade ou le cor ! (S’exaltant de plus en plus.) Sortons-les tous !… La table en est toute couverte ! Voici les voltigeurs à l’épaulette verte, Voici les tirailleurs, et voici les flanqueurs ! Sortons-les, sortons-les, tous ces petits vainqueurs ! Oh ! regarde, Prokesch, dans la boîte, enfermée, Regarde ! il y avait toute la Grande-Armée ! — Voici les Mamelucks ! — Tiens, là, je reconnais Les plastrons cramoisis des lanciers polonais ! Voici les éclaireurs culottés d’amarante ! Enfin, voici, guêtrés de couleur différente, Les grenadiers de ligne aux longs plumets tremblants Qui montaient à l’assaut avec des mollets blancs, Et les conscrits chasseurs aux pompons verts en poires Qui couraient à la mort avec des jambes noires ! (Soupirant.) Pareil au prisonnier rêveur qui se ferait Toute une frémissante et profonde forêt Avec l’arbre en copeaux d’un jardin de poupée, Rien qu’avec ces soldats je me fais l’Épopée ! |
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