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Titre : | Cinna ; acte 5, scène 1, tirade d'Auguste : Prends un siège, Cinna |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Corneille, Pierre |
Interprète(s) : | Silvain, Eugène |
Genre : | Diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de catalogue : | 3353 |
Date de l'enregistrement : | 1903 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 160 |
Matériel employé au transfert : | Archeophone, pointe Pathé 8.0 sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe US30, passe-bas 4kHz, Cedar X, declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 14-08-2012 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. |
Texte du contenu : | Corneille, Cinna (1641)
Acte V, scène 1 Auguste, Cinna Les fragments entre crochets ont été supprimés à l'époque de l'enregistrement pour cadrer avec l'autonomie d'un cylindre AUGUSTE Prends un siège, Cinna, prends, et sur toute chose Observe exactement la loi que je t'impose : [Prête, sans me troubler, l'oreille à mes discours ; D'aucun mot, d'aucun cri, n'en interromps le cours ; Tiens ta langue captive ; et si ce grand silence A ton émotion fait quelque violence, Tu pourras me répondre après tout à loisir : Sur ce point seulement contente mon désir. CINNA Je vous obéirai, seigneur. AUGUSTE Qu'il te souvienne De garder ta parole, et je tiendrai la mienne.] Tu vois le jour, Cinna ; mais ceux dont tu le tiens Furent les ennemis de mon père, et les miens : Au milieu de leur camp tu reçus la naissance ; Et lorsqu'après leur mort tu vins en ma puissance, Leur haine enracinée au milieu de ton sein T'avait mis contre moi les armes à la main ; Tu fus mon ennemi même avant que de naître, Et tu le fus encor quand tu me pus connaître, Et l'inclination jamais n'a démenti Ce sang qui t'avait fait du contraire parti. Autant que tu l'as pu, les effets l'ont suivie ; Je ne m'en suis vengé qu'en te donnant la vie ; Je te fis prisonnier pour te combler de biens ; Ma cour fut ta prison, mes faveurs tes liens : Je te restituai d'abord ton patrimoine ; Je t'enrichis après des dépouilles d'Antoine, Et tu sais que depuis, à chaque occasion, Je suis tombé pour toi dans la profusion ; Toutes les dignités que tu m'as demandées, Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées ; Je t'ai préféré même à ceux dont les parents Ont jadis dans mon camp tenu les premiers rangs, A ceux qui de leur sang m'ont acheté l'empire, Et qui m'ont conservé le jour que je respire ; De la façon enfin qu'avec toi j'ai vécu, Les vainqueurs sont jaloux du bonheur du vaincu. Quand le ciel me voulut, en rappelant Mécène, Après tant de faveur montrer un peu de haine, Je te donnai sa place en ce triste accident, Et te fis, après lui, mon plus cher confident ; Aujourd'hui même encor, mon âme irrésolue Me pressant de quitter ma puissance absolue, De Maxime et de toi j'ai pris les seuls avis, Et ce sont, malgré lui, les tiens que j'ai suivis ; Bien plus, ce même jour je te donne Emilie, Le digne objet des voeux de toute l'Italie, Et qu'ont mise si haut mon amour et mes soins, Qu'en te couronnant roi je t'aurais donné moins. Te t'en souviens, Cinna, tant d'heur et tant de gloire Ne peuvent pas sitôt sortir de ta mémoire ; Mais ce qu'on ne pourrait jamais s'imaginer, Cinna, tu t'en souviens, et veux m'assassiner. |
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