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Titre : | Hernani ; fragment du 1er acte |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Hugo, Victor |
Interprète(s) : | Dalbret, Roger |
Genre : | Diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Edison |
Numéro de catalogue : | 17307 |
Date de l'enregistrement : | 1904-1905 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | Exc |
Vitesse (tours/minute) : | 80 doublé |
Matériel employé au transfert : | Archéophone |
Date du transfert : | 14-12-2001 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Intéressante coquille : on lit sur la boîte : "air du 1er acte". |
Texte du contenu : | Hernani ; fragment du 1er acte
Victor Hugo Oui, de ta suite, ô roi ! de ta suite ! — J’en suis ! Nuit et jour, en effet, pas à pas, je te suis. Un poignard à la main, l’œil fixé sur ta trace Je vais. Ma race en moi poursuit en toi ta race. Et puis, te voilà donc mon rival ! Un instant Entre aimer et haïr je suis resté flottant, Mon cœur pour elle et toi n’était point assez large, J’oubliais en l’aimant ta haine qui me charge ; Mais puisque tu le veux, puisque c’est toi qui viens Me faire souvenir, c’est bon, je me souviens ! Mon amour fait pencher la balance incertaine Et tombe tout entier du côté de ma haine. Oui, je suis de ta suite, et c’est toi qui l’as dit ! Va, jamais courtisan de ton lever maudit, Jamais seigneur baisant ton ombre, ou majordome Ayant à te servir abjuré son cœur d’homme, Jamais chiens de palais dressés à suivre un roi Ne seront sur tes pas plus assidus que moi ! Ce qu’ils veulent de toi, tous ces grands de Castille, C’est quelque titre creux, quelque hochet qui brille, C’est quelque mouton d’or qu’on se va pendre au cou ; Moi, pour vouloir si peu je ne suis pas si fou ! Ce que je veux de toi, ce n’est point faveurs vaines, C’est l’âme de ton corps, c’est le sang de tes veines, C’est tout ce qu’un poignard, furieux et vainqueur, En y fouillant longtemps peut prendre au fond d’un cœur. Va devant ! je te suis. Ma vengeance qui veille Avec moi toujours marche et me parle à l’oreille. Va ! je suis là, j’épie et j’écoute, et sans bruit Mon pas cherche ton pas et le presse et le suit. Le jour tu ne pourras, ô roi, tourner la tête Sans me voir immobile et sombre dans ta fête ; La nuit tu ne pourras tourner les yeux, ô roi, Sans voir mes yeux ardents luire derrière toi ! |
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