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Title : | Les deux marseillais, monologue |
Composers and/or lyricists : | Garnier, Léon ; d'Appy, Charles |
Performers : | Charlus [Louis-Napoléon Defer] |
Content type : | Monologue comique |
Audio file : | |
Recording medium : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Pathé |
Catalogue number : | 2538 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Color of the material : | noir moulé |
Condition : | faible |
Speed (rpm) : | 160 |
Tools used for data transfer : | Archéophone |
Transfer date : | 2002-10-13 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. |
Text or lyrics : | Gascon et Marseillais
Paroles : Léon Garnier, Charles d'Appy Me trouvant hier en soirée chez un Marseillais de mes amis, je lui dis : Toi qui as voyagé, sais-tu, parmi les langues européennes, quelle est la langue la plus difficile à retenir ? Hé té, qu'il me dit, c'est la langue provençale Hé non, bêtasse, la langue la plus difficile à retenir, c'est la langue des femmes Là dessus, il se tord comme une baleine qui aurait avalé un water-closet. Et toi, qu'il me réplique, sais-tu pourquoi la compagnie du tramway a fait supprimer le marchand de vins en face de leurs bureaux ? Hé hé non, que j'y réponds Hé bê, phénomène, c'est de peur que les hommes n'y bussent Acré coquin, hé, nom d'un chien ! Il est tordant, il est crevant, ce brave Laridan Dis donc, que je lui dis, sais-tu qui est-ce qui fabrique le bitter ? Non, qu'il me répond Eh bê, bestiasse, ce sont les curés puisque on appelle leurs maisons des pres(se)bytères. Là dessus, Laridan, il se tord comme un asticot qui aurait avalé la tour Eiffel. Et toi, qu'il me réplique, sais-tu quel est le plus convenable en société entre une bouteille de champagne et un vieux fromage ? Ah non, que j'y fais Eh bê, phénomène, ils ne le sont ni l'un ni l'autre puisque lorsqu'on le débouche à table, c'est le champagne qui pète et c'est le fromage qui sent Ah ! Il est crevant, ce brave Laridan Comme il peint les enseignes, dans son atelier, je lui dis : Il faut que tu m'en peignes une pour mon charcutier. Alors, Laridan, il me peint un petit cochon de six mois et, une fois fini, il me dit : Hé té, regarde-moi ce cochon, hein, c'est-y vivant, c'est-y frappant. Oh, je ne crains personne pour faire le cochon comme je le fais, pas même Rosa Bonheur, pas même Carolus-Duran ! Oh ! cependant, que j'y réplique, je connais quelqu'un qui fait le cochon encore plus ressemblant et plus vivant que toi. Ah, alleï, que moi ? dis-moi qui c'est, s'écrie Laridan Hé, bestiasse, que je lui réponds, c'est une truie, parbleu ! Alors là-dessus, Laridan, il se tord comme une puce qui aurait avalé une armoire à glace Ben, et toi, qu'il me réplique, pourrais-tu me dire à quelle époque une chienne met des chaussette Ah non, pitchoune, que j'y réponds Eh bê, phénomène, c'est quand elle a... quand elle accouche puisqu'elle met des petits bas Il est tordant, ce brave Laridan Ma sœur s'appelle Claire, mon beau-frère s'appelle Louis. Or, un beau jour, Claire et Louis ont divorcé. Hier, je dis à Laridan : Sais-tu pourquoi que depuis leur séparation Claire est devenue sourde et Louis est devenu aveugle ? Ah non, pitchoune, qu'il me répond Eh bê, bestiasse, c'est parce que depuis leur divorce Claire a perdu Louis et Louis ne voit plus Claire Alors là dessus, Laridan, il se tord comme une grenouille qui aurait avalé une clarinette en si bémol Ben, et toi, qu'il me réplique, tu sais que pendant ce temps de sécheresse je fais des dettes partout, eh bien, devineras-tu pourquoi ces dettes seront acquittées dès que l'eau viendra à tomber ? Ah non, que j'y fais Eh bê, phénomène, c'est bien simple, c'est parce que la venue de l'eau paiera ! |
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