Advanced search | Simple search | Start new search | Home page |
4559 results found
1 51 101 151 201 251 301 351 401 451 501 551 601 651 701 751 801 851 901 951 1001 1051 1101 1151 1201 1251 1301 1351 1401 1451 1501 1551 1601 1651 1701 1722 1751 1801 1851 1901 1951 2001 2051 2101 2151 2201 2251 2301 2351 2401 2451 2501 2551 2601 2651 2701 2751 2801 2851 2901 2951 3001 3051 3101 3151 3201 3251 3301 3351 3401 3451 3501 3551 3601 3651 3701 3751 3801 3851 3901 3951 4001 4051 4101 4151 4201 4251 4301 4351 4401 4451 4501 4551 4559 |
Title : | La dernière carotte, lettre d'un soldat à ses parents |
Composers and/or lyricists : | Gramet, Arthur ; Lebrun, Félix |
Performers : | Anonyme(s) ou interprète(s) non identifié(s) |
Content type : | Café-concert : comique troupier |
Audio file : | |
Recording medium : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Pathé |
Catalogue number : | 1858 |
Instruments : | monologue |
Color of the material : | marron |
Condition : | abon |
Speed (rpm) : | 124 |
Tools used for data transfer : | Archéophone |
Transfer date : | 2001-11-21 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. Coll. Louis Dandrel. |
Text or lyrics : | La dernière carotte
Création : Polin (1893) - reprises : Poquelin, Emilien, Claudius, Bravo (autres paroles) Paroles : Félix Lebrun, Arthur Gramet - Musique : Arthur Gramet - Éditeur : E. Meuriot, Paris [1893] sur cylindre La Bonne Presse BP 1403 : ---------------------------------------------------- Chers parents, j'ose me permettre Profitant d'un moment de repos De vous adresser cette lettre Que j' mouille de pleurs et de sanglots (C'est pas vrai, c'est des blagues, oui, oui, oui, c'est des blagues) Soyez sûrs que ma pensée Est près de vous ainsi que mon cœur Si ma lettre n'est pas arrivée C'est que j' viens d'avoir un malheur (J'ai rien eu du tout, seul'ment ça fait bien, ça les prépare) Vous savez que j' suis à la guerre Or, après l' combat un tantôt Je m' suis mis afin de m' distraire À vous griffonner un p'tit mot J'avais presque fini ma lettre Quand soudain un boulet d' canon Emporte ma tête à trois cents mètres J'en suis resté pâle d'émotion (Ah ! c'est pas vrai, oui, j'aurais bien pu mettre cinquante mètres mais c'était pas assez loin, non, c'est comme j' mettrais bien tué tout à fait, seul'ment je m' suis dit, je m' dis : i's m'enverront rien du tout, alors j'ai mieux aimé enl'ver qu' ma tête, il en reste encor' pas mal, hein.) Puis je m' dis : C'est vraiment pas d' chance Que v'là ma pauvr' tête qui fiche le camp Moi que j' l'avais d'puis ma naissance Qu'est-c' que j' f'rai sans elle à présent ? Alors on m' mène à l'ambulance Le major m'ausculte immédiat'ment Et dit : C' garçon, il faut qu'on l' panse Pasqu'i' m'a l'air un peu souffrant Peu à peu, le délire me gagne Et d'après c' qu'a dit l'adjudant Il paraît qu' j'ai battu la campagne Pourtant je n' suis pas méchant (C'est pas vrai, j'ai rien battu du tout) Enfin j'ai la tête recollée Mais c'est plus la même qu'avant L'ancienne était trop abîmée On m'en a r'mis une en fer blanc (Oh non, non, pas en fer blanc ! oh non non ! en bois blanc ! oui, en fer blanc, ça aurait pas pris) Si vous pourriez cette semaine M'envoyer une pièce de trois francs J' m'en f'rai r'mettre une autre en ébène C'est dur et puis moins salissant Enfin, je compte sur vous, chers père et mère Pensez à votre fils chéri Qui vous aime et qui vous vénère Quoiqu' n'ayant plus sa tête à lui (Ah ! si jamais i's m'envoient rien avec ça, à présent, oh la la la la) --------------------- sur disque Pathé 3810 21 cm saphir : ---------------------------------------------- Acré bon Dieu, tiens, v'là encore une lettre que j' m'en vais leur écrire. Si i's répondent pas après ça, tant pis, j'écris plus. Vous allez voir, ah ! seul'ment j'écris des blagues parce qu'il faut toujours écrire des blagues, sans ça on n'a rien du tout. Et encore, je suis pas sûr que j'aurai quéqu' chose, hein, non Chers parents, j'ose me permettre Profitant d'un moment de repos De vous adresser cette lettre Que j' mouille de pleurs et de sanglots (C'est pas vrai, c'est des blagues, oui, pensez bien qu'on a autre chose à faire) Soyez sûrs que ma pensée Est près de vous ainsi que mon cœur Si ma lettre n'est pas arrivée C'est que j' viens d'avoir un malheur (J'ai rien eu du tout, non, non, seul'ment ça fait bien, ça les prépare) Vous savez que j' suis à la guerre Or, après l' combat un tantôt Je m' suis mis afin de m' distraire À vous griffonner un p'tit mot, (Tiens, j'ai mis une virgule, ça fait rien, je la recommencerai pas pour ça, ça y est, ça y restera) J'avais presque fini ma lettre Quand soudain un boulet d' canon Emporte ma tête à trois cents mètres J'en suis resté pâle d'émotion (Voyez ça d'ici, hein, j'aurais bien pu mettre cinquante mètres mais c'était pas assez loin, c'est comme j' mettrais bien tué tout à fait, seul'ment je m' suis dit, je m' dis : i's m'enverront rien du tout, tu vois) Alors on m' mène à l'ambulance Le major m'ausculte immédiat'ment Et dit : C' garçon, il faut qu'on l' panse Pasqu'i' m'a l'air un peu souffrant Peu à peu, le délire me gagne Et d'après c' qu'a dit l'adjudant Paraît qu' j'ai battu la campagne Et pourtant je n' suis pas méchant (Ah non ! j' f'rais pas d' mal à... à rien du tout. Les gens, i's disent j' suis une bonne nature, moi, ah oui, pour sûr) Enfin j'ai la tête recollée Mais c'est plus la même qu'avant L'ancienne était trop abîmée On m'en a r'mis une en fer blanc (Non, pas en fer blanc ! en bois blanc ! en bois blanc, c'est bien ordinaire, ça s' fend, ça prend l'humidité, tenez, la preuve que ça n' dure guère, c'est qu' j'ai déjà l' nez tout piqué) Si vous pourriez cette semaine M'envoyer une pièce de trois francs J' m'en f'rai r'mettre une autre en ébène C'est dur et puis moins salissant (Heureusement qu'i's savent pas lire) Enfin, je compte sur vous, chers père et mère Pensez à votre fils chéri Qui vous aime et qui vous vénère Quoiqu' n'ayant plus sa tête à lui ------------------------------- sur disque Pathé 3810 29 cm saphir : -------------------------------------------- Chers parents, si de moi vous êtes sans nouvelles Depuis trois grands mois, chers parents C'est qu' j'ai manqué, chose cruelle De mourir en vous écrivant (C'est pas vrai, vous savez, non) Soyez sûrs que ma pensée Est près de vous ainsi que mon cœur Si ma lettre n'est pas arrivée C'est que j' viens d'avoir un malheur (J'ai rien eu du tout, seul'ment ça fait bien parce que ça les prépare) Ça les prépare... (Ah non, non, non ! non, ça, ça y est pas, non) Vous savez que j' suis à la guerre Or, après l' combat un tantôt Je m' suis mis afin de m' distraire À vous griffonner un p'tit mot, (Tiens, tiens, y a virgule, bon, ah ben, je savais pas qui y avait virgule, bon Dieu, ah ! eh ben, je parie que ce sera l'autre jour pendant que j'ai laissé traîner la lettre pour aller quelque part, il sera venu un copain qui m'aura foutu virgule là, cré bon Dieu, va !) J'avais presque fini ma lettre Quand soudain un boulet d' canon Emporte ma tête à trois cents mètres J'en suis resté pâle d'émotion (C'est pas vrai, vous savez, non, j'aurais bien pu mettre cinquante mètres mais c'était pas assez loin, non) Alors on m' mène à l'ambulance Le major m'ausculte immédiat'ment Et dit : C' garçon, il faut qu'on l' panse Pasqu'i' m'a l'air un peu souffrant Peu à peu, le délire me gagne Et d'après c' qu'a dit l'adjudant Il paraît qu' j'ai battu la campagne Et pourtant je n' suis pas méchant (C'est pas vrai, j'ai rien battu du tout, non, non, c'est des blagues, oui) Enfin j'ai la tête recollée Mais c'est plus la même qu'avant L'ancienne était trop abîmée On m'en a r'mis une en fer blanc (Non, non, non, pas en fer blanc ! en bois blanc ! oh non, en fer blanc, ça aurait pas pris, bon Dieu ! en bois blanc, c'est déjà pas mal, en bois blanc !) En bois blanc, c'est bien ordinaire, ça s' fend, ça prend l'humidité, tenez, la preuve que ça n' dure guère, c'est qu' j'ai déjà l' nez tout piqué Si vous pourriez cette semaine M'envoyer une pièce de trois francs J' m'en f'rai r'mettre une autre en ébène C'est dur et puis moins salissant (Enfin, cré bon Dieu, heureusement qu'i's savent pas lire) Enfin, je compte sur vous, chers père et mère Pensez à votre fils chéri Qui vous aime et qui vous vénère Quoiqu' n'ayant plus sa tête à lui (Un point, virgule, trois points, quinze virgules, c'est fini) ----------------------- Carotte = escroquerie, duperie, tromperie, filouterie. |
Advanced search | Simple search | Start new search | Home page |