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Title : | L'appel après le combat |
Composers and/or lyricists : | Malo, Charles ; Villemer, Gaston ; Fuchs, Joseph |
Performers : | Brunois |
Content type : | Diction : récit dramatique |
Audio file : | |
Recording medium : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Pathé |
Catalogue number : | 2781 |
Matrix number : | S |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Color of the material : | blanc, inscriptions cursives sur |
Condition : | bon, rayé |
Speed (rpm) : | 111 |
Tools used for data transfer : | Archéophone |
Transfer date : | 2000-02-06 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. |
Text or lyrics : | L'appel après le combat
Création : 1875 - Amiati à l'Eldorado et Madame Bordas au concert Parisien - reprises : Jean Richepin, Brunois - Paroles : Gaston Villemer, Joseph Fuchs - Musique : Charles Malo - Éditeur : Louis Bathlot (1875) Tout est fini. La guerre a tu sa grande voix. On n'entend plus siffler le plomb ni la mitraille Les canons fatigués reposent leurs entrailles C'est le soir et la lune argente les grands bois Autour du feu, les soldats se racontent Tous les dangers courus En silence, ils se comptent Ils cherchent les amis qui ne reviendront plus Une liste à la main, un vieux sergent, un brave Fait l'appel de ses compagnons Présent ! ou Mort ! dit-on. Et lui, d'une voix grave Lentement laisse tomber les noms Soudain sa voix devient moins nette Et le son par moments dans sa gorge s'arrête Après un silence profond Jacques Rigaud ! dit-il. L'écho seul lui répond - Jacques, mon fils, voyons, réponds ! C'est ton vieux père Alors un des soldats, le prenant par la main Près d'un grand trou carré qu'on a fait dans la terre Montre son enfant sur le bord du chemin - Courage, lui dit-il. Et ses compagnons d'armes En voyant le sergent verser deux grosses larmes Répètent à leur tour en s'essuyant les yeux : - Du courage, mon pauvre vieux Mais lui n'entend plus rien. D'un mouvement rapide Il prend son fils entre ses bras Et sur ses deux genoux prenant son front livide Il baise ses cheveux en lui parlant tout bas Un moment il se tait puis, sur l'herbe fleurie Il pose doucement cette tête chérie Et se met à creuser la terre avec lenteur Pauvre petit, dit-il en essuyant un pleur Quand joyeux avant ta naissance Je travaillais à ton berceau Ah ! qui m'eût dit que la providence Me gardait la douleur de creuser ton tombeau ? Quand le cercueil fut fait, il l'emplit d'une gerbe De bruyère aux douces senteurs Il coucha tendrement son enfant dans cette herbe Tout son corps disparut dans ce linceul de fleurs Puis quand il eut sur lui jeté toute la terre Arrachant une branche au tronc d'un coudrier Il en fit une croix. - Au moins ta pauvre mère Dit-il, sur toi pourra venir prier |
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