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Title : | Je suis républicain |
Composers and/or lyricists : | Christiné, Henri ; Briollet, Paul ; Lelièvre, Léo |
Performers : | Lejal, Victor |
Content type : | Café-concert |
Audio file : | |
Recording medium : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Edison |
Catalogue number : | 17206 |
Recording date : | 1904 |
Condition : | Exc+ au milieu |
Speed (rpm) : | 160 |
Tools used for data transfer : | Archéophone |
Transfer date : | 2009-11-19 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. Mention sur la boîte Edison 'Usines : 64 rue de Cormeille, Levallois-Perret'. La Bastille, la colonne de Juilllet, Ancien régime, Empire, République |
Text or lyrics : | Je suis républicain
Création : Maurice Claudius à la Scala (1901) - reprise : Gosset à l'Eldorado (1901), Max-Morel à la Cigale (1901), Victor Lejal (enregistré en 1902), Charlus Paroles : Paul Briollet, Léo Lelièvre - Musique : Henri Christiné - Éditeur : Aux Répertoires Réunis - Paris [1901] Du temps des rois, des empereurs des despotes Le pauvre peuple gémissait dans les fers La République, en nous donnant le vote Nous a tirés de ce royal enfer. Maintenant on peut disputer à son aise Dans les meetinges et chez les marchands d’vin On s’casse la gueule au son de la Marseillaise Voilà pourquoi je suis républicain, Voilà pourquoi je suis républicain. --------- Quoi de plus beau que de voir la Bastille Ce monument qui remplace la prison Moi je m’ferais tuer pour ce génie qui brille Et si je l’aime, en voici la raison : Ca vient qu’un jour ma belle-mère quelle friponne Est montée d’ssus pour y voir de plus loin. Elle s’est foutue en bas de la colonne Voilà pourquoi je suis républicain, Voilà pourquoi je suis républicain. --------- Du temps d’Saint Louis au retour des croisades Tous les seigneurs s’en revenaient galeux C’était une gloire de ram’ner la pelade, La peste, la lèpre, il n’y en avait que pour eux ; Tandis qu’maintenant sans parcourir le globe Et sans s’croiser avec les sarrasins, Tout peuple est roi : on attrape la décolle Voilà pourquoi je suis républicain, Voilà pourquoi je suis républicain. --------- Devant l’Empereur si sur la voie publique Pour faire une farce après un bon dîner Quelqu’un criait « vive la République » A Nouméa on l’envoyait s’promener Tandis qu’maintenant, d’vant la foule accourue Afin d’fêter des Russes les souverains On peut crier « vive l’Empereur » dans la rue Voilà pourquoi je suis républicain, Voilà pourquoi je suis républicain. - - - Texte de la partition : Du temps des rois, des empereurs, des despotes Le pauvre peuple gémissait dans les fers La République, en nous donnant le vote Nous a tirés de ce royal enfer Maintenant on peut discuter à son aise Dans les meetings et chez les marchands d’vin On s’casse la gueule au son d’la Marseillaise Voilà pourquoi je suis républicain Quoi de plus beau que de voir la Bastille Ce monument qui remplace la prison Moi je m’ferais tuer pour ce génie qui brille Et si je l’aime, en voici la raison : Ça vient qu’un jour ma belle-mère, vieille friponne Est montée d’ssus pour y voir de plus loin Elle s’est foutue en bas de la colonne Voilà pourquoi je suis républicain Pour le quinze août, l’empereur tyrannique Sur son passage, pour qu’il n’y ait pas de bruit Faisait fermer les maisons, les boutiques Les restaurants, les bals et les bouis-bouis L’quatorze juillet, maintenant c’est tout l’contraire Les mastroquets restent ouverts trois jours pleins Même les agents avec vous prennent un verre Voilà pourquoi je suis républicain La République, c’est la philanthropie Pour les sans-l’-sou qui n’ont pas de logement Y a d’belles prisons où les juges les oublient Pendant six mois et quelquefois un an Y a bien des types qui n’ont pas de liquette Pas de souliers, pas d’paletot sur les reins Mais les ch’vaux d’fiacre ont des blums sur la tête Voilà pourquoi je suis républicain Du temps d’Saint Louis au retour des croisades Tous les seigneurs en revenaient galeux C’était une gloire de ram’ner la pelade La peste, la lèpre, il n’y en avait que pour eux Tandis qu’maintenant sans parcourir le globe Et sans s’croiser avec les Sarrazins Tout comme les rois, on attrape le microbe Voilà pourquoi je suis républicain Buvant notre sueur avec les hétaïres Des Dubarry ou bien des Pompadour Les souverains ne pouvant y suffire Ruinaient la France pour payer leurs amours Au lieu qu’maintenant que la vie est moins chère En s’baladant autour des magasins Pour quarante sous on s’paie une Lavallière Voilà pourquoi je suis républicain Devant l’Empereur si sur la voie publique Pour faire une farce après un bon dîner Quelqu’un criait : Vive la République À Nouméa on l’envoyait s’promener Tandis qu’maintenant, d’vant la foule accourue Afin d’fêter des Russes le souverain On peut crier Vive l’Empereur dans la rue Voilà pourquoi je suis républicain |
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