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Title : | Paris à 5 heures du soir – Paris à cinq heures du soir |
Composers and/or lyricists : | Désaugiers, Marc-Antoine |
Performers : | Maréchal, André |
Content type : | Café-concert |
Audio file : | |
Recording medium : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Pathé |
Catalogue number : | 3437 |
Matrix number : | 3994 |
Instruments : | piano acc. |
Condition : | Exc, montage |
Speed (rpm) : | 160 |
Tools used for data transfer : | Archéophone, pointe 2 minutes sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat |
Transfer date : | 2012-04-19 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. Coll. Musée des arts et métiers. Voir aussi : Le Faubourg s'éveille |
Text or lyrics : | Paris à cinq heures du soir
En tous lieux, la foule Par torrents s'écoule ; L'un court, l'autre roule ; Le jour baisse et fuit. Les affaires cessent ; Les dîners se pressent, Les tables se dressent ; Il est bientôt nuit. Là, je devine Poularde fine, Et bécassine, Et dindon truffé ; Plus loin je hume Salé, légume, Cuits dans l’écume D’un bœuf réchauffé. Les repas finissent ; Les teints refleurissent ; Les cafés s’emplissent ; Et trop aviné, Un lourd gastronome De sa chute assomme Le corps d’un pauvre homme Qui n’a pas dîné. La tragédie, La comédie, La parodie, Les escamoteurs ; Tout, jusqu’au drame Et mélodrame, Attend, réclame L’or des amateurs. Dix heures sonnées, Des pièces données Trois sont condamnées Et se laissent choir. Les spectateurs sortent, Se poussent, se portent… Heureux s’ils rapportent Et montre et mouchoir ! Quel tintamarre ! Quelle bagarre ! Aux cris de Gare ! Cent fois répétés, Vite on traverse, On se renverse, On se disperse De tous les côtés. Faute de pratique, On ferme boutique, Quel contraste unique Bientôt m’est offert ! Ces places courues, Ces bruyantes rues, Muettes et nues, Sont un noir désert. Une figure De triste augure M’approche et jure En me regardant… Un long Qui vive ? De loin m’arrive, Et je m’esquive De peur d’accident. Par longs intervalles, Quelques lampes pâles, Faibles, inégales, M’éclairent encor… Leur feu m’abandonne L’ombre m’environne ; Le vent seul résonne, Silence !… tout dort. |
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