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Titre : | Le soldat trottin |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Spencer, Émile ; Rimbault, Eugène |
Interprète(s) : | Polin [Pierre Paul Marsalès] |
Genre : | Café-concert : comique troupier |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de catalogue : | 3765 |
Instruments : | piano acc. |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | Exc+, montage à la fin |
Vitesse (tours/minute) : | 160 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone, pointe 2 minutes sur Stanton, Cedar X declick, decrackle |
Date du transfert : | 31-12-2009 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-dessous. Couvercle distributeur Paul Patry. Timbre L. Vivès rond (sans doute parmi les plus anciens) |
Texte du contenu : | Le soldat trottin
Paroles : Eugène Rimbault, Georges Arnould - Musique : Émile Spencer - Éditeur : Rimbault Polin : C't après-midi, ma colonelle Me dit "Tiens, va m' porter c' carton Chez ma modiste, rue d' Grenelle Et puis te perds pas, mon garçon" Ne voulant pas faire de bévue Ni me balader jusqu'au soir Je m' dis "Pour pas m' perdre dans la rue J' va suivre les bordures du trottoir" J' la suis donc jusqu'à la Bastille Mais sur la place je m' trompe de ch'min J' tombe dans un groupe de jeunes filles Qui m' disent "Tiens, soldat Trottin" Alors è' m' font des manigances È' m' tiraillent, j' leur dis "Taisez-vous C' que j'ai sur moi c'est à la France J' peux pas vous donner l' plus p'tit bout" Je m' dis "Faut que j' m'en débarrasse" J' cours donc mais tout l' bataillon m' suit J'enfile un tas d' rues, un tas d' places Mais bientôt je vois qu'y fait nuit Toujours suivi d' mes inconnues J' pensais "È' m' lâch'ront pas, ça s' voit Et si faut que j' couche dans la rue Les p'tites vont coucher avec moi" Là-d'ssus j'arrive dans les Tuileries Puis je m'arrête pour respirer J' leur dis "Laissez-moi, j' vous en prie J' vous donn'rai tout c' que vous voudrez" Alors l'une d'elles me prend ma boîte L'autre mon képi et sans rougir Voilà qu'une troisième à ma droite M' dit "J' veux ta culotte comme souv'nir, moi !" Alors je lui donne ma culotte Une autre me prend mon cal'çon blanc Une brunette me prend ma capote Et une grand blonde me prend l' restant Une fois tout nu d'vant ces furies Je m' dis "Comme y en a une ou deux Qui se sont pas encore servies Qu'est-ce qu'è vont m' prendre, bon sang d' bon Dieu ?" Tout à coup, à l'entrée d' la grille Paraît l' gardien qui voit l' fourbi Et aussitôt toutes les jeunes filles Se sauvent en laissant mes habits Et moi, comme si l' diable m'emporte Je m' tire des pieds immédiatement Quand l' garde s'écrie "Qu'on ferme les portes ! Voilà une estatue qui fout l' camp !" Bref, le garde m'arrête dans la rue Et me dit "Mais on vous coffrera Voyons, du moment qu' vous n'êtes pas statue Y faut pas sortir tout nu comme ça" "Ah ben, que j' m'écrie en colère Comment ça s' fait-y qu'on n' dit rien Aux statues qui montrent leur derrière Et qu'on m' fout d'dans quand j' montre le mien ?" |
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