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Titre :La grève des forgerons
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Coppée, François
Interprète(s) :Duparc
Genre :Récit dramatique
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Inter (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :2797
Vitesse (tours/minute) :80 doublé
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe Edison elliptique APS sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat, Denon DN500R
Date du transfert :11-05-2023
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Collection Musée de l'aventure du son, Saint-Fargeau (Yonne). Duparc déclame ici en anonyme
Texte du contenu :La grève des forgerons

Mon histoire, messieurs les juges, sera brève.
Voilà. Les forgerons s’étaient tous mis en grève.
C’était leur droit. L’hiver était très dur ; enfin,
Le faubourg, cette fois, était las d’avoir faim.
Et, quoique me doutant qu’on me repousserait
Je me rendis d’abord dans le vieux cabaret
Où se tenaient toujours les meneurs de la grève.
On buvait là ; je crus, sur ma foi, faire un rêve :
Je leur parlai : Je viens pour vous dire ceci :
C’est que j’ai soixante ans passés, ma femme aussi,
Que mes deux petits-fils sont restés à ma charge,
Et que dans la mansarde où nous vivons au large,
Tous nos meubles étant vendus – on est sans pain.
Donc, je veux retourner au chantier dès demain.
Voilà tout. Maintenant, dites si ça vous fâche.
Un d’entre eux fit vers moi trois pas et me dit : Lâche !
Alors j’eus froid au cœur, et le sang m’aveugla.
Je regardai celui qui m’avait dit cela.
Tout à coup j’étreignis dans mes deux mains mon front
Et m’écriai : Ma femme et les petits mourront.
Soit ! Et je n’irai pas travailler. – Mais je jure
Que, toi, tu me rendras raison de cette injure,
Et d'un seul coup, d'un seul, je lui brisai le crâne.
Je sais que c’est un meurtre et que tout me condamne ;
Le fait vient d’un concours d’événements fatal.
Les mioches maintenant sont au même hôpital
Où le chagrin tua ma vaillante compagne.
Donc, pour moi, que ce soit la prison ou le bagne,
Ou même le pardon, je n’en ai plus souci ;
Et si vous m’envoyez à l’échafaud, merci !

François Coppée



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