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Title : | Un évangile | ||
Composers and/or lyricists : | Coppée, François | ||
Performers : | Bernhardt, Sarah | ||
Content type : | Diction : théâtre | ||
Audio file : | |||
Images : | |||
Recording medium : | Disque | ||
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) | ||
Recording location : | Paris, France | ||
Manufacturer, label : | Gramophone and Typewriter | ||
Catalogue number : | GC-31102 | ||
Matrix number : | 1551f | ||
Recording date : | 1903 | ||
Instruments : | Déclamation, diction, monologue | ||
Condition : | Exc | ||
Speed (rpm) : | 74 | ||
Tools used for data transfer : | Stanton 150, pointe 1,5ET puis 1,2ET sur Shure M44G, Elberg MD13 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle | ||
Transfer date : | 2022-12-08 | ||
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. Le fichier audio présente successivement deux prises du même exemplaire. Le deuxième exemplaire photographié présente une surcharge : « collection Roger de Verdecasas ». | ||
Text or lyrics : | Un évangile
François Coppée En ce temps-là, Jésus, seul avec Pierre, errait Sur la rive du lac, près de Génésareth, À l’heure où le brûlant soleil de midi plane, Quand ils virent, devant une pauvre cabane, La veuve d’un pêcheur, en longs voiles de deuil, Qui s’était tristement assise sur le seuil, Retenant dans ses yeux la larme qui les mouille, Pour bercer son enfant et filer sa quenouille. Non loin d’elle, cachés par des figuiers touffus, Le Maître et son ami voyaient sans être vus. Soudain, un de ces vieux dont le tombeau s’apprête, Un mendiant, portant un vase sur sa tête, Vint à passer et dit à celle qui filait: « Femme, je dois porter ce vase plein de lait Chez un homme logé dans le prochain village; Mais tu le vois, je suis faible et brisé par l’âge, Les maisons sont encore à plus de mille pas, Et je sens bien que, seul, je n’accomplirai pas Ce travail, que l’on doit me payer une obole. » La femme se leva sans dire une parole, Laissa, sans hésiter, sa quenouille de lin, Et le berceau d’osier où pleurait l’orphelin, Prit le vase, et s’en fut avec le misérable. Et Pierre dit: « Il faut se montrer secourable, Maître! mais cette femme a bien peu de raison D’abandonner ainsi son fils et sa maison, Pour le premier venu qui s’en va sur la route. À ce vieux mendiant, non loin d’ici, sans doute, Quelque passant eût pris son vase et l’eût porté. » Mais Jésus répondit à Pierre: « En vérité, Quand un pauvre a pitié d’un plus pauvre, mon père Veille sur sa demeure et veut qu’elle prospère. Cette femme a bien fait de partir sans surseoir. » Quand il eut dit ces mots, le Seigneur vint s’asseoir Sur le vieux banc de bois, devant la pauvre hutte. De ses divines mains, pendant une minute, Il fila la quenouille et berça le petit; Puis se levant, il fit signe à Pierre et partit. Et, quand elle revint à son logis, la veuve, À qui de sa bonté Dieu donnait cette preuve, Trouva sans deviner jamais par quel ami, Sa quenouille filée et son fils endormi. François Coppée, Les récits et les élégies (1878) |
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