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Title : | Ell' prend l'boul'vard Magenta |
Composers and/or lyricists : | Scotto, Vincent ; Gitral, Émile |
Performers : | Mayol, Félix |
Content type : | Café-concert |
Audio file : | |
Images : | |
Recording medium : | Disque |
Format : | 29 cm saphir (enregistrement acoustique) |
Recording location : | Paris, France |
Manufacturer, label : | Pathé |
Double-side number : | 4428 |
Catalogue number : | 2614 |
Additional informations written on medium : | 8-1-20 |
Recording date : | 1918-07-xx |
Instruments : | orchestre acc. |
Speed (rpm) : | 80 |
Tools used for data transfer : | Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss |
Transfer date : | 2024-09-18 |
Comments : | Texte du contenu ci-dessous. |
Text or lyrics : | Ell'prend l'boul'vard Magenta
Avant-hier, place de la République Je flânais vers les cinq heures du soir Quand une petite femme très sympathique Glisse et tombe devant moi su' l' trottoir Empressé, je m' précipite Afin de l'aider d' mon mieux Mais elle se relève tout d' suite Et s'en va baissant les yeux J' n'ai entrevu que son mollet Ah, quel effet qu' ça m'a fait ! Je m' dis "Si l' reste est aussi bien Què qu' ça doit être, nom d'un chien !" Elle prend l' boulevard Magenta jusqu'au coin d' la rue La Fayette Elle suit la rue La Fayette jusqu'au coin de la rue Chauchat Elle enfile la rue Chauchat et d'vant l' cent vingt-trois elle s'arrête Sans m'apercevoir Entre dans l' couloir Moi, je restais su' l' trottoir Le lend'main, en quittant ma demeure Je vais me poster au même endroit Elle arrive juste à la même heure Et sourit dès qu'elle m'aperçoit En lui rendant son sourire Je m' dis "J' crois qu' ça va très bien" À côté d'elle, sans rien dire, Je suis le même chemin On s' parlait pas, on s' regardait Tous les deux, on s' comprenait J' pensais "L' silence est éloquent" Et "Qui ne dit mot consent" On prend l' boulevard Magenta jusqu'au coin d' la rue La Fayette On suit la rue La Fayette jusqu'au coin de la rue Chauchat On enfile la rue Chauchat et d'vant l' cent vingt-trois on s'arrête On s'essuie les pieds On grimpe l'escalier Et l'on s'arrête au premier Deux heures après, je sortais d' chez elle Radieux, le cœur tout réjoui Emballé, ne pensant qu'à ma belle Je croyais quitter le paradis Mais quand je fus dans la rue Un monsieur vint m'accoster Et me dit d'une voix émue "J' crois qu' vous venez du premier Si j'avais pu vous voir avant…" Puis mystérieusement I' m' dit tout bas "Ah ! qu'est-c' qu'elle a Ah ! monsieur, n'en doutez pas" Je reprends la rue Chauchat jusqu'au coin d' la rue La Fayette Je suis la rue La Fayette jusqu'au boulevard Magenta J' descends l' boulevard Magenta, chez un pharmacien je m'arrête J' lui dis "Voulez-vous M' donner pour six sous Je n' suis pas tranquille du tout" |
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