Paroles : Paul Briollet - Musique : Gaston Gabaroche - Édition Vve Charles Mayol, Paris (1912)
Un joyeux Parigot
Dans le Monténégro
Vit une jolie femme
Qui lui mit l' feu dans l'âme
Elle avait des appas
Qui s' posaient un peu là
Et lui pensait tout bas
"Elle n' a pas l'air d' faire sa Sofia"
C'est une Monté, Montété, Monnéné, une Monténégrine
Ah, quelle femme divine !
Sur le derrière et l' devant
Elle a un airzé, un airgo, un airvi, un Herzégovine
Et l'on voit sur sa poitrine
Qu'il y a du monde aux Balkans
Elle dit "J' me nomme Mélie
J' bucareste près d'ici
J'ai une chambre qu'est très probe
Tendue en Andrinople
Il répond "Y a du bon
Comme Mélie est ton nom"
Si j' reste en panne dans le lit
Tu m' pouss'ras à la roue, Mélie"
Quand il fut monté, montété, monté chez la Monténégrine
Il lui dit "Ô, ma divine
Donne-moi tes deux Bosnie"
Alors, d'un airzé, d'un airgo, d'un airvi, d'un Herzégovine
Elle répond, zan ! la gamine
"Prends-les, elles n'ont jamais Serbie"
Mais un Turc, tout à coup
Entre et crie comme un fou
"Je veux cette Monténégrine
J'en pince pour sa praline"
Et sur le pauvre garçon
Valaque il fait un bond
Et d'un grand coup de latte
Lui coupa son nœud de croate
Et tout démonté, l' pauvre miché
Partit d' chez la Monténégrine
En faisant une Salamine
Il s'en revint à Paris
C'est pour vous prouver
Qu' faut s' méfier
D' fourrer l' nez
En Herzégovine
Avec les Monténégrines
Dans les affaires de Scutari