Recherche tout champRecherche avancéeNouvelle recherche Page d'accueil  

Tout champ :
   

 

Titre :La soûlarde
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Poncin, Eugène ; Jouy, Jules
Interprète(s) :Guilbert, Yvette
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :1466
Numéro de matrice :14465-BC X
Date de l'enregistrement :1902-1903
Instruments :piano acc.
Vitesse (tours/minute) :89
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss
Date du transfert :17-09-2024
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Ivresse publique, alcoolisme, poivrots, pochards
Texte du contenu :La Soularde par Yvette Guilbert


On n'lui connaît aucun parent
A Clichy pour cent francs par an
Elle couche par terre dans une mansarde,
La soûlarde.

Dès la matin on peut la voir
Sur le pavé, sur le trottoir
Cheminer, la mine hagarde,
La soûlarde.

Un ancien châle à même la peau
Coiffée d'travers d'un vieux chapeau
En marchant, toute seule elle bavarde,
La soûlarde.

Les mastroquets, les rigolos
Sur le seuil de leur caboulot
Se disent "Ah ! Quelle sale tocarde,
La soûlarde !"

[autre version:]

Les mastroquets, les rigolos
Sur le seuil de leur caboulot
Se disent "C'qu'elle a sa cocarde,
La soûlarde !"

Bien égarée, cherchant son trou
Allant souvent sans savoir où
Loin d'la barrière elle se hasarde,
La soûlarde.

Un tas de gamins l'entourant
Criant, chantant, sautant, courant,
Et portent, ainsi qu'une garde,
La soûlarde.

Mais elle, indifférente à tout,
Va devant elle n'importe où
Alors de cailloux, on bombarde
La soûlarde.

Sensible à ce brutal affront
Du sang lui coulant sur le front
Elle se retourne et regarde,
La soûlarde.

Tous interrompant leur lazzis
Ayant le cœur d'effroi saisi
Devant les regards que leur darde
La soûlarde.

Au milieu des passants surpris
Baladant d'ces cheveux gris
Pour sûr, elle est vraiment tocarde,
La soûlarde.

Pourtant, ouvrier ou gamin,
Laisse-la passer son chemin !
Qui sait le noir souci que garde
La soûlarde ?

Quand la mort qu'elle attend en vain
Brisera son verre de vin
Elle bénira la camarde,
La soûlarde !



Permalien : http://www.phonobase.org/16604.html

  Recherche tout champRecherche avancéeNouvelle recherche Page d'accueil